A Toulon, la réanimation

A Toulon, la réanimation en danger à l’hôpital Sainte-Musse

Soutenu par la direction et l’équipe médicale, le 30 septembre, le personnel de la réanimation de Toulon a réaffirmé sa volonté de défendre la revalorisation de leur métier, en manifestant au pied de l’hôpital Sainte-Musse.

En grève depuis 6 mois, la réanimation de l’hôpital Sainte-Musse continue son combat pour la reconnaissance de ses compétences spécifiques. Épuisés par la crise sanitaire, désabusés par si peu d’écoute de la part du Gouvernement face à leur demande, les soignants sont descendus une nouvelle fois au pied de leur hôpital pour se faire entendre.

Et Philippe Bleuse, infirmiers en réanimation, expliquent : « Nous sommes en grève depuis plus de 6 mois, mais nos équipes sont au complet pour assurer notre mission. Cela peut paraître paradoxal, nous sommes en grève mais nous travaillons.= C’est notre 5ème rassemblement devant l’hôpital » !

REVALORISATION SALARIALE

Sur le devant de la scène depuis bientôt deux ans, les réanimations continuent de prendre en charge de nombreux malades de la COVID, ainsi qque tous les autres patients nécessitant des soins lourds.

«  Les équipes gardent la même qualité de soins, le même engagement mais avec de moins en moins de renforts mis à disposition. Si le Ségur a apporté quelques réajustements financiers, nécessaires vis-à-vis du travail du personnel soignant, il ne prend pas en compte le quotidien en réanimation, avec la technicité et les compétences spécifiques requises », ajoute Ségolène Fontaine, également infirmière en réanimation.

Pour que les qualités indispensables développées en réanimation soient reconnues par une bonification indiciaire (comme c’est déjà le cas dans d’autres services spécifiques de l’hôpital), les réanimations de la France entière défendront leur demande de revalorisation jusqu’au bout.

« Notre principale revendication est l’obtention de la NBI, nouvelle bonification indiciaire, dont bénéficie certains services. Cette bonification est attribuée selon des critères de technicité et de pénibilité. Comment ne pas comprendre que nos services soient au cœur de ses critères. Pour nous, c’est très important d’obtenir cette revalorisation de nos salaires mais aussi cette reconnaissance de notre mission. Mais nous avons bon espoir. En effet, un rapport sur les statuts des services de réanimation de France devraient arriver sur la table du ministre. Un document qui, on n’en doute pas, lui permettra de statuer en notre faveur  » concluent Ségolène et Philippe.

Photo PRESSE AGENCE.

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