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Attentat contre le journal Charlie Hebdo : RECUEILLEMENT ET RENFORCEMENT DE LA VIGILANCE DANS LE DEPARTEMENT DES ALPES-MARITIMES

A l’initiative de M.Christian ESTROSI, Député-Maire de Nice, plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce mercredi à 18h à Nice, place Garibaldi, afin de manifester leur soutien aux victimes de l’attentat perpétré contre le journal Charlie Hebdo à Paris. Adolphe COLRAT, Préfet des Alpes-Maritimes, s’est associé à ce rassemblement accompagné du Contrôleur général Marcel AUTHIER, Directeur départemental de la Sécurité Publique, et du Colonel Gaël MARCHAND, Commandant du Groupement de Gendarmerie départementale des Alpes-Maritimes.
Lors de cette manifestation, le Maire et le Préfet ont pris la parole.

Des rassemblements similaires ont été organisés notamment à Antibes, Cagnes sur Mer et Vence.

A l’issue de la manifestation de Nice, le Préfet a réuni à 19h00 l’ensemble des services de police et de gendarmerie pour convenir du renforcement des mesures de vigilance à mettre en oeuvre dans les Alpes-Maritimes en application des instructions données par le Ministre de l’Intérieur.

Les maires du département sont et seront associés aux mesures prises par les services de l’Etat pour assurer la sécurité de nos concitoyens.
Dès le début de l’après-midi, des consignes particulières ont été données concernant la sécurité dans les organes de presse, les grands magasins, les lieux de culte ainsi que les transports.

Allocution du Maire de Nice Christian ESTROSI

" Ce soir, tous les partis qui se reconnaissent dans les valeurs de la démocratie, tous les cultes, tous, nous sommes unis, ici, dans l’émotion et dans la conviction.
Ce soir, j’ai choisi de vous dire quelques mots, parce que ce que veulent les terroristes, c’est nous empêcher de parler, de parler de liberté, de fraternité, de démocratie, de république.
Les mots de la liberté, ils sont l’essence même de la presse, l’engagement des journalistes, tous les journalistes. Ce n’est pas seulement un journal qui a été visé, ce sont les principes qui permettent à ce journal, à tous les journaux, à tous les médias libres du monde, qui ont été atteints.
Les mots de la fraternité, ils nous unissent aux familles des victimes, aux blessés qui ne sont pas encore sortis d’affaire, à tous ceux qui vivront dans leur chair et dans le mémoire, pour toujours, ces moments terribles.

Les mots de la République, ce sont ceux de la confiance en l’autorité de l’Etat, en la force de la loi, que défendent les policiers. Eux aussi, ils incarnent notre République, et eux aussi ils en sont morts.
Les mots de la démocratie, enfin, c’est ce qui doit tous nous unir aussi, nous, citoyens français, nous démocrates du monde entier, quand nos principes, ceux de l’humanité, sont menacés.

Ce soir, j’ai choisi de vous dire quelques mots, et j’ai choisi de les dire ici, au nom de la Ville de Nice, de toutes les Niçoises et les Niçois.
Ici, face à Joseph Garibaldi, un homme qui s’est battu toute sa vie pour la liberté et pour la république et qui veille sur cet idéal, du haut de sa statue.
Et parce que je sais que son souvenir, que l’exemple de son combat restent au coeur de toutes les Niçoises et de tous les Niçois, de tous les démocrates de France et du monde, je vous dis un dernier mot : ceux qui veulent soumettre la république à d’autres lois, ceux qui veulent faire taire les mots de la liberté, de la fraternité, de la démocratie, ceux-là, ils ne nous font pas peur !"

Texte de l’intervention de M. Adolphe COLRAT, Préfet des Alpes-Maritimes.

« Une même émotion nous étreint ce soir, dans la diversité de nos origines, de nos convictions, de nos fonctions. Une même compassion nous unit à l’égard des victimes, de leurs familles et de leurs proches.
Un même dégoût nous habite à l’égard d’un acte abject, qui n’appelle que le mépris.
Une seule réponse : l’unité nationale, qui s’exprime dès ce soir à Nice grâce à votre initiative, Monsieur le Maire.
Une seule France se rassemble, et partage ce qu’elle a de plus précieux : les valeurs de la République.

C’est notre liberté qui était ce matin visée.
Nous ne nous laisserons pas intimider.

L’Etat assume et assumera avec une détermination totale sa première mission : garantir la sécurité et les libertés de nos concitoyens.
Partageons ce moment de recueillement et ces valeurs, pour que vive la République et que vive la France ! »

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