Alexandra Boisramé, (...)

Alexandra Boisramé, nouvelle présidente de la FNUJA

L’avocate aixoise, élue à la tête de la Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA) le 27 mai, et dont le bureau vient d’être désigné, entend placer son mandat sous le signe de la modernité.

« Nous ne manquerons pas d’être présents et offensifs si cela s’avère nécessaire dans l’intérêts de notre profession ! » : c’est en ces termes que s’est exprimée Alexandra Boisramé en prenant ses fonctions de nouvelle présidente de la FNUJA à l’issue du 74ème congrès qui s’est déroulé à Bastia du 24 au 28 mai derniers à l’invitation de l’UJA locale.

Née à Gap en 1979, Alexandra Boisramé prête serment en janvier 2006 au Barreau d’Aix-en-Provence un DEA de droit des affaires en poche.

Se présentant volontiers comme avocate généraliste - ses domaines de compétence sont la procédure civile et notamment d’appel, le droit de la famille, le droit de la responsabilté civile et le contentieux de l’exécution – elle est aujourd’hui associée du cabinet Jauffrès.& Boisramé.

Succédant à la parisienne Emilie Chandler à la tête du syndicat majoritaire de la profession d’avocat, celle qui ne cache pas être « inquiète pour les jeunes avocats qui débutent mais aussi pour la profession toute entière », n’hésite pas à inviter ses confrères à être « vigilants en ce début de nouveau mandat à la présidence de la République de notre pays ».

Une chose est sûre : pour la nouvelle présidente de la FNUJA, les avocats doivent changer leur façon d’exercer.

« Essayons de vivre avec notre temps »

« Soyons ouverts à tous ces horizons qui s’ouvrent à nous, continuons d’investir le monde des entreprises, valorisons sans cesse notre plus-value » martèle Alexandra Boisramé. Et de scander les enjeux qui rythmeront son mandat, sur fond de transition digitale et de bouleversement des modes d’exercice de la profession. Comment rendre la justice plus compétitive ? Comment produire des services juridiques mieux adaptés ? Comment améliorer l’accès à la justice dans l’intérêt premier des justiciables ?

A ses yeux, un seul mot d’ordre : « Je ne sais pas ce qu’est l’avocat de demain ni ce qu’est l’avocat du futur, mais je veux être celui-ci ! ». Et d’exhorter ses confrères à investir les incubateurs et autres les “cliniques juridiques” : « Les jeunes avocats doivent faire partie de ces projets. Nous sommes les précurseurs du e-cabinet, allons encore plus loin ! ».

Les autres « chantiers » qui attendent la nouvelle Présidente des Jeunes Avocats ? La formation initiale qui « ne correspond plus aux besoins de notre profession », l’accès au droit, la surpopulation carcérale, les relations « délétères » avec les magistrats, la protection du périmètre du droit et celle du secret professionnel… Sans oublier le contrat de collaboration qui n’est aujourd’hui peut être plus adapté : «  Envisageons peut-être d’autres modes d’exercice de la collaboration notamment le contrat de professionnalisation  ».

Autant de sujets ayant donné lieu à Bastia à l’adoption de différentes motions qui serviront de ligne directrice à l’action de son bureau composé depuis le 17 juin de Jean-Baptiste Blanc (Marseille), Catheline Modat (Paris), Sandrine Vara (Lyon), Caroline Herry (Nanterre), Damien Stalder (paris), Simon Warinsky (Strasbourg) et Boris Rosenthal (Paris).

L’élection au CNB, évènement majeur de l’année

La nouvelle Présidente le sait, l’année à venir sera une année de campagne puisque se profile l’élection au Conseil National des Barreaux, l’instance représentative de la profession d’avocat qui fêtera ses 25 ans dans quelques jours. Alexandra Boisramé donne le ton : « Nous sommes à la croisée des chemins : notre institution nationale risque de disparaître. Nous devons réagir et la faire évoluer ». Elle entend veiller tout au long de l’année à « respecter l’héritage que les anciens présidents ont souhaité transmettre : celle de veiller à ce que cette institution fonctionne et fonctionne avec la présence des syndicats en son sein. Notre place est légitime et personne ne pourra le nier ».

Alexandra Boisramé exercera ses fonctions jusqu’au prochain congrès à Bayonne du 9 au 13 mai 2018, date à laquelle lui succèdera la parisienne Aminata Niakaté.

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