74 % des Français souhaite

74 % des Français souhaitent un ministre dédié aux TPE, PME et artisans

La 3ème édition de l’Observatoire CorioLink de l’esprit entrepreneurial réalisée par l’Ifop, fait état d’un dynamisme entrepreneurial suscité par le nouveau gouvernement. Pour autant, les premières orientations politiques apparaissent floues aux yeux des Français qui réclament un ministre dédié et une commission à l’Assemblée nationale.

Pour 68 % des Français, le gouvernement permettra d’instaurer une dynamique positive en faveur de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprise.

Lorsque l’on interroge les Français sur les principales orientations économiques du nouveau gouvernement à destination des petites entreprises et de l’entrepreneuriat, un premier constat s’impose : plus d’un tiers sont incapables de se prononcer par manque de connaissance sur ce sujet.

Pour ceux en capacité d’y répondre, 42 % déclarent que les orientations du gouvernement vont dans le bon sens pour améliorer la croissance et l’emploi (57 % pour les indépendants et employeurs contre 37 % pour les chômeurs), 39 % qu’elles sont cohérentes et 32 % qu’elles sont claires.

La perception des orientations économiques du nouveau gouvernement

Dans le cadre de la campagne pour les élections législatives, les candidats ne prennent pas suffisamment en compte les besoins et attentes des entrepreneurs pour 64 % des Français (71 % pour les indépendants et employeurs, 54 % pour les sympathisants de gauche et 72 % pour les pour les sympathisants de droite).

Pierre Alibert, co-fondateur de l’agence CorioLink en charge de l’étude, d’analyser : «  Emmanuel Macron était le candidat à l’élection présidentielle qui incarnait le mieux l’esprit entrepreneurial auprès des Français. Le nouveau gouvernement bénéficie clairement de cette aura. Mais pour combien de temps ? Si les premiers jours de son mandat sont un sans-faute avec une priorité donnée aux domaines régaliens et à l’international pour combler ses faiblesses dans ces domaines, le Président devra vite revenir aux enjeux économiques qui ont séduit nombre de chefs d’entreprise. L’incapacité à donner une vision claire de son programme économique est un premier signal négatif dont Emmanuel Macron et son gouvernement devraient s’emparer rapidement  ».

Les Français réclament un ministre et une commission à l’Assemblée nationale

Alors que le Premier ministre n’a pas confié à un ministère dédié les dossiers des TPE, PME et artisans, 74 % des personnes interrogées sont favorables à la création d’un tel ministère ou secrétariat d’Etat à la suite des élections législatives. Si 72 % des indépendants et des employeurs le réclament, le besoin se fait beaucoup plus sentir chez les chômeurs (81 %).

Afin d’assurer le travail législatif, 78 % des Français souhaitent la création d’une commission à l’Assemblée nationale dédiée aux petites entreprises, à la création d’entreprises et aux startups. Là encore, la mesure est particulièrement attendue par les chômeurs (91 %) et les indépendants / employeurs (83 %).

Pour 63 % des Français et 58 % des indépendants / employeurs, la composition actuelle du gouvernement reflète une volonté d’intégrer davantage d’entrepreneurs dans l’équipe ministérielle.

Amélie Lebreton, co-fondatrice de l’agence CorioLink « Lors de la précédente édition de l’observatoire, 65 % des Français estimaient nécessaire la nomination d’un ou plusieurs entrepreneurs au sein de chaque gouvernement. La communication de l’équipe en place a réussi à donner cette impression aux Français. Pourtant, si des personnalités de la société civile ont bien été nommées, les ministères clés traitant des questions économiques ont été attribués à des hommes politiques expérimentés qui n’ont aucune expérience de l’entreprise. L’ouverture politique à droite a primé sur le pragmatisme entrepreneurial. Dans la première mouture gouvernementale, le ministre ou secrétaire d’état dédié aux TPE/PME et à l’artisanat a été purement et simplement oublié. Un manque de considération qui devra être rattrapé  ».

Des entrepreneurs en capacité d’apporter du pragmatisme dans la conception des lois

Lorsque que l’on interroge les Français sur les qualités principales d’un ancien entrepreneur ou chef d’entreprise dans l’élaboration des lois, c’est leur connaissance du fonctionnement des entreprises qui arrive largement en tête (64 %) suivi du souci de l’efficacité dans les mécanismes de suivi et de mesure de l’efficacité des lois (22 %) et leur capacité à avoir une vision à long terme en rejetant des mesures « court-termistes » (22 %).

Méthodologie :
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1007 Français interrogés par Internet du 30 mai au 1er juin, échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

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