IMREDD : fertilisation

IMREDD : fertilisation croisée sur le territoire

Au delà de la beauté et de la fonctionnalité du bâtiment dessiné par le cabinet d’architecture Marc Barani, ce qui a surtout marqué la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal lors de sa visite à Nice, c’est que l’Université, les collectivités et le monde de l’entreprise ont réussi à fédérer leurs énergies pour réaliser en un temps record cet Institut Méditerranéen du Risque de l’Environnement et du Développement Durable.

Cela paraît aller de soi. Mais lors de l’inauguration du grand paquebot de verre et de béton lissé construit le long de l’avenue Simone Veil, la ministre et ancienne rectrice de l’Université a mis sur un pied d’égalité la technicité du bâtiment qui préfigure la ville du futur plus économe et plus "intelligente", et cette énergie commune aux forces vives du territoire. À l’écouter, on ne trouve qu’ici cette "fertilisation croisée" au service de la "smart city", principalement dans les domaines des risques, de l’énergie et des mobilités.

Les personnalités ont salué la réussite d’un projet utile au territoire. (DR JMC)

L’IMREDD a donc pour mission d’impulser des actions de recherche, des formations initiales ou continues et de favoriser l’expertise et l’innovation dans les entreprises qui œuvrent dans le développement durable. Un positionnement précis, alors que l’Eco-Vallée s’est orientée vers les nouvelles technologies. Un secteur d’avenir à l’évidence, sur lequel les entreprises vont pouvoir travailler en liaison avec les chercheurs pour imaginer la ville
méditerranéenne de demain, plus économe, plus "écologique".

Un "moteur de croissance"

Co-construit par l’Université Côte d’Azur, la Région, la Métropole, le Conseil départemental et financé dans le cadre du plan état-région, l’IMREDD se distingue par une sobriété énergétique (bioclimatie et solutions passives de rafraîchissement, recours à une production d’électricité renouvelable avec mille mètres carrés de panneaux solaires en toiture, système thermiques innovants etc.)
Il représente un investissement de 21,5 millions d’euros pour le seul bâtiment, et il faut encore ajouter 9,1 millions pour la plateforme technologique mise au service des 180 enseignants-chercheurs et 480 étudiants qui travailleront dans ses douze laboratoires de recherche.
"C’est un formidable outil pour la communauté universitaire" a salué Jeanick Brisswalter, président d’Université Côte d’Azur, rappelant l’ambition développée autour de la formation, de la recherche et de l’innovation qui s’est traduite par la reconnaissance "Idex". Christian Estrosi a souligné que seule l’innovation, notamment dans les domaines du numérique et de l’industrie, est capable d’être à l’avenir "le moteur de croissance" du territoire et que l’IMREDD a toute sa place auprès des entreprises phare comme IBM, Cisco, Bosch, EDF et quelques autres déjà installées. "Le public a investi 65 millions dans l’Eco-Vallée, on attend avec l’effet levier un milliard de fonds privés au cour des prochaines années". Mme Vidal a filé la métaphore en comparant cet IMREDD à une machine à café autour de laquelle bouillonnent les idées, où l’on partage les connaissances.

Photo de Une : Personnalités et invités à l’inauguration ont découvert le très beau bâtiment de l’IMREDD construit sur l’avenue Simone Veil. (DR JMC)

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