Et maintenant... à vous

Et maintenant... à vous de jouer messieurs !

Edito d’Olivier Biscaye

« On a essayé la droite, on a essayé la gauche, vous avez vu le résultat ! Pourquoi ne tenterait-on pas les autres ? Ils ont peut-être la solution à nos difficultés… ». Chez les électeurs, le malaise s’est installé il y a déjà fort longtemps. Tous les cinq ans, le scrutin présidentiel approchant, il se renforce. Citoyens lamentés et désespérés menacent de tout plaquer pour des choix radicaux.
Pour seule réponse, on les montre du doigt, on les exhorte à réfléchir, à s’interroger aux conséquences de leurs actes.
Les candidats les accusent de mettre en péril l’unité du pays, les culpabilisent. Sans résultat, on le voit bien dans les urnes. Les soirs des seconds tours sont pitoyables : « Nous avons compris la colère des Français, nous allons y remédier », assurent-ils gravement, jurant leur faire retrouver le chemin de la raison. A huit mois de la présidentielle, ça semble mal parti, la parole politique n’a jamais été aussi démonétisée, les électeurs sont méfiants dans leur grande majorité. Et pourtant, si au lieu de vitupérer, les candidats apaisaient, si au lieu de dénoncer seulement, ils décortiquaient leurs propositions, si au lieu de caricaturer, ils donnaient des gages de leur sérieux, droite et gauche empêcheraient peut-être la fuite massive de nombre de Français vers d’autres horizons. Il faudrait avoir conscience de la colère qui monte, des sujets réels qui préoccupent, de la nécessité de redonner espoir et d’agir pour le bien commun. On en est parfois loin, mais l’objectif ne semble pas inatteignable. Ça pourrait tout changer. Allez messieurs, à vous de jouer !

@OBiscaye

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