Une campagne océanographiq

Une campagne océanographique pour étudier l’impact des poussières du Sahara sur l’océan

Une équipe internationale parcourra la mer Méditerranée à bord du navire océanographique « Pourquoi pas ? », de l’Ifremer, du 10 mai au 11 juin 2017. Leur but : partir à la recherche de dépôts atmosphériques de poussières sahariennes afin d’étudier les processus à l’œuvre à l’interface entre atmosphère et océan.

Cette étude, dirigée par des chercheuses du Laboratoire d’océanographie de Villefranche (CNRS/UPMC) et du Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques (CNRS/Université Paris Diderot/UPEC), permettra aux scientifiques de mieux comprendre l’incidence des dépôts atmosphériques sur le fonctionnement de l’écosystème marin. Leurs résultats aideront ainsi à mieux prédire le devenir de la biodiversité en Méditerranée, une région où les apports atmosphériques jouent un rôle clé comme source de nutriments pour les organismes marins.

La campagne océanographique PEACETIME (ProcEss studies at the Air-sEa Interface after dust deposition in the MEditerranean sea) appareillera de Toulon/France le 10 mai pour revenir le 11 juin 2017.

À bord, et sous la responsabilité d’une chercheuse du Laboratoire d’Océanographie de Villefranche-sur-Mer/Observatoire Océanologique de Villefranche-sur-Mer (CNRS, Université Pierre et Marie Curie) et d’une chercheuse du Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques (CNRS, Université Paris Diderot, Université Paris-Est Créteil), l’équipe scientifique associera des observations in situ dans l’atmosphère et l’océan à des études de processus dans la colonne d’eau pour caractériser les propriétés chimiques, biologiques et physiques de l’atmosphère, de la micro-couche de surface marine, et des couches plus profondes de la Méditerranée.

Afin d’optimiser les chances d’observer in situ le dépôt de poussières Sahariennes, le trajet initial est pensé de façon à naviguer dans la zone où la probabilité de rencontrer ce type d’évènement est la plus forte. En cas de prévision d’un tel évènement, le navire sera détourné de son trajet pour aller sur la zone de dépôt identifiée. Une autre des spécificités de cette campagne est d’embarquer des « réacteurs climatiques », installations reproduisant à petite échelle les échanges air-mer dans des conditions environnementales actuelles et futures (acidification et augmentation de la température de l’eau de mer). Cet effort pluridisciplinaire coordonné permettra de mieux caractériser l’impact des dépôts atmosphériques dans l’océan et leurs rétroactions vers l’atmosphère dans un système pauvre en éléments nutritifs comme la Mer Méditerranée.

Campagne océanographique

Zone d’étude : Méditerranée centrale et occidentale
Navire océanographique : Pourquoi Pas ?
Durée : 33 jours (10 mai -11 juin 2017)
Port de départ et arrivé : Toulon/France

Responsables scientifiques :
-  Cécile Guieu, Directeur de recherche CNRS au Laboratoire d’Océanographie de Villefranche-sur-Mer (LOV)/Observatoire Océanologique de Villefranche-sur-Mer
- Karine Desboeufs, Professeur au Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA)/Université Paris Diderot, Université Paris-Est Créteil

Financements
PEACETIME (ProcEss studies at the Air-sEa Interface after dust deposition in the MEditerranean sea) est financé par le CNRS-INSU programme MISTRALS (projets MERMEX et CHARMEX), l’Ifremer, la TGIR Flotte Océanographique Française, le projet NAOS EQUIPEX, le CNES et par les laboratoires partenaires.

Photos de Une : A gauche : Le trajet de la campagne océanographique PEACETIME en Méditerranée centrale et occidentale est indiqué sur cette carte tout comme les stations d’observation prévues.
A droite : Illustration d’un événement de transport de poussières Sahariennes en Méditerranée occidentale dont une partie se dépose en mer (vu par un satellite, NASA image).

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