Lina Cappellini : elle

Lina Cappellini : elle cultive une plateforme potagère pour développer les jardins

Des jardins en ville, sur les balcons, sur les toits ? "Chiche", répond cette Niçoise qui lance une plateforme pratique et collaborative avec des services... aux petits oignons !

La Niçoise Lina Cappellini fait partie de ceux qui veulent faire bouger les choses. En douceur, en rapprochant les gens autour de valeurs et d’expériences à partager. Alors pourquoi pas autour de jardins potagers, même au cœur des centres villes ? Elle vient de lancer une application pour rassembler et informer ce qu’elle appelle les "greeners".

Pourquoi cette initiative ?
Je voulais proposer quelque chose qui soit utile, qui fasse du bien, qui relie la culture - je suis une passionnée de théâtre - et la terre. Donc, aider les gens à développer des activités autour des potagers m’est apparu comme une évidence.

Même en ville ?
Bien sûr ! Il y a déjà des jardins partagés dans des résidences, des gens qui cultivent trois pieds de tomate et de salade sur les toits, sur un bout de balcon... Faire un potager, c’est apprendre à donner du temps au temps. C’est ce qui nous manque aujourd’hui où tout va trop vite. Il faut préparer, semer, avoir la patience de voir éclore. C’est formateur, c’est une entreprise que l’on peut partager à plusieurs, en famille, enrichissante pour les enfants qui sont souvent coupés de la nature lorsqu’ils habitent en ville.

C’est un peu utopique non ?
Bien sûr, on ne va pas nourrir sa famille avec un mini potager urbain ! Mais cela remet l’individu au centre, cela permet la transmission d’un savoir car on ne peut pas démarrer sans un minimum de conseils. C’est tout cela qui entre dans cette démarche.

Et comment avez-vous démarré votre projet ?
Avec les jardiniers qui entretiennent les espaces verts de ma résidence. Nous avons pris l’initiative de créer de petits espaces cultivables. Au début, cela a surpris tout le monde, car il n’y a jamais eu de cultures potagères à cet endroit, des habitants ont même des pelouses artificielles, c’est dire si l’on part de loin ! Mais l’idée a fait son chemin, elle est en voie de réalisation.

Parlez-nous de la plateforme...
Elle est toute jeune. L’idée principale, c’est de lister toutes les solutions qui existent pour cultiver en milieu urbain, pour mettre en valeur les initiatives des associations et des mairies. C’est d’aider les gens concrètement, de leur donner des adresses, des conseils, de les informer. Elle est un point d’entrée pratique. Par exemple, il existe une association de jardiniers retraités qui reçoivent des enfants dans leurs potagers. Je pense que cela peut intéresser beaucoup de mamans.

À vos outils !

Elle est vraiment collaborative, chacun peut y trouver des informations mais aussi en apporter. On s’enrichira mutuellement de nos expériences, de nos astuces comme par exemple comment réaliser une "tour à patate" qui permet de faire pousser des pommes de terre en appartement, ou comment installer une petite serre. L’idée a germé. Même modeste, entretenir son jardin ne peut faire que du bien...


Exemple de création  : L’aquaponie est une forme de culture intégrée qui associe une culture de végétaux en symbiose avec l’élevage de poissons. Les déjections des poissons servent d’engrais aux végétaux cultivés. C’est une magnifique valorisation des déchets naturels.
Le mot aquaponie vient phonétiquement l’anglais aquaponics, formé par la synthèse des mots aquaculture (élevage de poissons) et hydroponie (culture des plantes dans de l’eau enrichie en minéraux)

Lors de l’événement "Mon corps ma planète" organisé au Théâtre National de Nice le 12 Novembre Lina Cappellini et son atelier ont réalisé AQUAPONIE sur mesure. - Photo LC

En savoir plus :
- Lina Cappellini chef d’entreprise depuis 2002
- Site : www.potagerenville.fr

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