Darmanin : la sécurité en

Darmanin : la sécurité en questions-réponses

  • le 16 juillet 2020

Des motards de la police tous gyrophares allumés, une cohorte de véhicules noirs officiels, le tapis rouge pour entrer à l’Hôtel de Ville, la fanfare des pompiers... L’accueil républicain réservé ce lundi au nouveau ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a été particulièrement soigné à Nice.

Le nouveau locataire de Beauvau avait fait le déplacement pour parler de sécurité quatre ans après l’attentat de la Promenade des Anglais. Il a tenu avec le maire Christian Estrosi, le préfet Bernard Gonzalez, le procureur de la République Xavier Bonhomme, le député Éric Ciotti, le président du Conseil départemental Charles-Ange Ginésy et les cadres des différents services concernés de l’état (police, gendarmerie, douanes etc.) une réunion de travail à huis clos alors que la pandémie de Covid ne doit pas faire oublier les risques liés au terrorisme.

CRS, reconnaissance faciale, commissariat, masques...

Cette réunion formelle avait été précédée d’un entretien imprévu et rapide à l’entrée de la mairie avec Laurent Martin de Frémont, secrétaire général du SGP Police. Le syndicaliste était venu rappeler au ministre que depuis 1998 la ville de Nice a perdu 93 policiers.Une réalité arithmétique têtue et bien éloignée des grands discours sur la sécurité. Gérald Darmanin l’a assuré de "l’augmentation d’effectifs" dans le prochain budget, sans plus de précision pour l’instant.
En revanche, le ministre a confirmé la participation financière de l’état (à hauteur de 100 millions) pour la création du futur grand commissariat de police dans l’ancien hôpital Saint Roch. Un projet défendu par Christian
Estrosi, qui a souhaité regrouper sur un même site les centres de commandement (police nationale, municipale, supervision de la télésurveillance, etc.) Le maire de Nice a aussi insisté pour qu’une compagnie de CRS soit stationnée à demeure dans sa ville. Il a aussi plaidé pour la reconnaissance faciale déjà expérimentée à Nice (entrée de lycées, carnaval) mais finalement retoquée par la CNIL. Et comme nous sommes en France et que rien n’est simple, des malades de la Covid-19 et des professionnels de santé ont annoncé avoir saisi le Conseil d’état pour rendre le masque obligatoire dans les lieux clos recevant du public.

Photo de Une : Tapis rouge pour le ministre de l’Intérieur à son arrivée en mairie. (DR JMC)

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