Énergie : Les solutions

Énergie : Les solutions de Nice et de sa métropole séduisent en haut lieu

Dans le cadre du Transition Forum, organisé récemment à Nice, les ministres Agnès Pannier-Runacher et Christophe Béchu ont visité et salué de nombreuses initiatives prises dans la Métropole.

"Nice fait figure d’avant-gardiste". Ces propos, tenus par Agnès Pannier Runacher, ministre de la Transition énergétique venue dans la capitale azuréenne "pour travailler sur le plan de sobriété et la décarbonation des territoires", ne pouvaient pas faire plus plaisir au maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Christian Estrosi. Il faut dire que le premier plan climat de la Métropole, le PCET (Plan Climat Énergie Territorial) remonte à 2013. Lui a succédé en 2019 le PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial), qui court jusqu’en 2025.
"C’est un territoire qui développe les énergies renouvelables, dans toutes ses dimensions : photovoltaïque, géothermie, réseaux de chaleur durable. Autant de leviers qui permettent à ce territoire de ne plus avoir à s’appuyer sur le gaz, l’électricité fossile et le carburant pour fonctionner. Et ça, c’est essentiel", a commenté Agnès Pannier-Runacher. Avant de conclure la première journée de la 5e édition du Transition Forum (le deuxième consécutif organisé à Nice), jeudi 29 septembre, la ministre a visité le projet du réseau thermique Dalkia. L’objectif est d’arriver à chauffer et à rafraîchir le futur écoquartier Grand Arénas, ainsi que le terminal 1 de l’aéroport, à partir de la chaleur des eaux usées traitées par la station d’épuration Haliotis. Le maire l’a ensuite accompagnée à la centrale géothermique Méridia Smart Énergie, en service depuis fin 2021 et qui fonctionne grâce à 12 forages géothermiques situés à 30 à 40 mètres de profondeur. Le réseau peut également stocker de la glace, de la chaleur et de l’électricité et huit bâtiments du quartier, dont le Campus Sud des métiers, y sont raccordés. En 2032, il y en aura 50. Le réseau de Méridia, géré par la société Idex, permet d’éviter 5 000 tonnes de CO2 par an et l’énergie produite coûte deux fois moins cher que le gaz (avec bouclier fiscal) pour se chauffer et deux fois moins cher que l’électricité pour rafraîchir. "L’intérêt d’un réseau de chaleur, c’est l’autonomie énergétique, c’est-à-dire être indépendant à l’échelle d’un quartier ou d’une ville", a relevé Benjamin Frémaux, PDG d’Idex.

Preuve par l’exemple

Mme Pannier-Runacher a rappelé qu’il était très important "que les habitants d’un territoire voient dans leurs factures la réalité du coût de production des énergies renouvelables". "Et là on est dans un exemple parfait puisque la démonstration qui est faite c’est que ce réseau de chaleur, c’est une facture divisée par deux pour les bâtiments qui en profitent. C’est la preuve par l’exemple qu’on peut y arriver".
La ministre de la Transition énergétique a également affirmé que les projets de décarbonation devaient "partir des territoires" car "chaque territoire a ses spécificités". "Ici, on est entre montagne et mer, avec un certain nombre de contraintes foncières, mais on ne manque pas de solutions pour créer une résilience énergétique. Il faut accompagner ces projets en financement, en expertise et en donnant de la visibilité sur les normes".
Pour Christian Estrosi, le quartier Méridia "montre son exemplarité par des choses que nous avons anticipées il y a plus de 10 ans. Nous avons aujourd’hui une multiplicité de solutions. On essaie de tirer le meilleur de notre territoire : le solaire, la valorisation des déchets, la géothermie. Non seulement on répond à l’hiver, tout de suite, mais on poursuit notre courbe de progression", a-t-il assuré.
Vendredi 30 septembre, c’était au tour du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, de prendre connaissance des projets niçois : le nouveau jardin urbain de Saint Jean d’Angély, qui sera inauguré en novembre et où il a aidé à planter le 228e et dernier arbre, ainsi que le chantier de rénovation énergétique du campus STAPS de Nice. "Ce territoire est un lieu d’inspiration", avait auparavant déclaré le ministre, en clôture du Transition Forum.

Photo de Une : Visite de la centrale Méridia Smart. ©Ville de Nice

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