Addishape : faire "bonne

Addishape : faire "bonne impression" avec la technologie 3d

La jeune société familiale est basée à Mandelieu-la-Napoule. Elle réalise des pièces sur-mesure pour l’industrie et les particuliers.

Les entreprises d’impression en 3D vont en nombre croissant. La liste des objets déjà produits est quasi infinie... Depuis la dent refabriquée jusqu’aux maisons en béton, qu’elles soient simples ou complexes. Dans le jargon industriel on parle de "fabrication additive" car il s’agit d’une technique par ajout de matière assistée par ordinateur. Ce secteur est déjà ouvert sur les horizons de la santé, de l’aéronautique, du spatial, etc.

Fabrication unitaire

Addishape, jeune entreprise familiale créée en 2018 à Mandelieu-la-Napoule, propose déjà un très large spectre de services d’impression en 3D, tournés plutôt vers les objets simples et personnalisés. Par exemple : "un engrenage de machine à presser les oranges pour une grande surface" explique Eva Roussel, cofondatrice.

Un exemple d’impression 3D pour la maison ! (DR Addishape)

Mais aussi de l’outillage, des trophées, logos, maquettes pour architectes, prototypes pour l’industrie automobile et d’élégants objets de décoration… L’entreprise se lance aussi sur des projets innovants, mais c’est encore top secret pour le moment…
Elle est sur un marché qui intéresse TPE, PME et particuliers. Le bouton de cuisinière qui vous manque n’est plus fabriqué ? Addishape le réalise. "L’intérêt de cette fabrication unitaire est qu’elle mise sur le respect de l’environnement : des rebuts limités au maximum, des déchets réutilisés, des composants industriels ’biosourcés’ et biodégradables".
Les polymères utilisés sont fabriqués à partir d’amidon de maïs, de matériaux composites en fibre de carbone et bois, de craie. "Certains ont même l’aspect et l’odeur de la noix de coco". Ils se présentent sous la forme de bobines de filaments qui alimentent les imprimantes.
Nul besoin de vastes surfaces pour installer les machines : Addishape occupe seulement 20 mètres carrés d’ateliers, plus des locaux administratifs et bureaux. L’ensemble abrite douze imprimantes - la plus grande mesure 1,50 mètre en hauteur - un scanner 3D et un immense écran de télévision qui sert aussi à projeter des films lors des formation individuelles et collectives que
l’entreprise propose.
"Addishape ajoute à sa dimension commerciale une activité sans but lucratif. Elle s’est rapprochée de l’association ’e-Nable France’ qui équipe gratuitement les enfants handicapés de prothèses décoratives" ajoute Eva Roussel. "Après un an d’existence, nous n’en sommes qu’au début d’une aventure prometteuse" .

Compétences additionnées

L’autre cofondateur est son fils Jean-Charles. Un "passionné d’aéromodélisme depuis l’enfance, qui bien avant l’apparition des drones fabriquait des objets volants équipés de caméras vidéo".
Titulaire d’une licence pro de conception mécanique dans le domaine de l’aérospatial, il apprend à modéliser les pièces de ses drones qui ont parfois des contacts (trop) brutaux avec le sol... C’est ce qui l’a incité à créer une entreprise d’impression 3D pour en faire bénéficier entreprises et particuliers, pour leur rendre accessible cette nouvelle technologie durable.
Après un master 2 Management en projets technologiques innovants, Jean-Charles "entraîne dans les mailles du filet toute la famille", les compétences des uns étant complémentaires à celles des autres. Sont également embarqués dans Addishape sa sœur Flora, qui occupe les fonctions administratives, son frère Yann, ingénieur, qui s’occupe de la recherche et développement. L’entreprise emploie également un étudiant en alternance, Aymeric Pierron, comme responsable qualité. Addishapeenvisage maintenant d’agrandir sa partie production, pour continuer à faire... bonne impression.

Quelques chiffres

- 80% du CA réalisé pour les PME et TPE.
- 20% du CA avec les particuliers.
- 5 000 (jusqu’à) pièces fabriquées en série.
- 50 000 euros, l’investissement de départ.

Eva Roussel, cofondatrice, entourée de sa fille Flora et de ses fils Jean-Charles et Yann : une "team" familiale qui se partage les responsabilités. (DR M.L)
deconnecte