Port Lympia : cap sur

Port Lympia : cap sur l’avenir !

Moins "puissant" que Gênes, Savone et Marseille, Port Lympia s’adapte à la nouvelle génération de bateaux de croisière et à l’arrivée... du tramway !

D’abord port d’État ensuite passé sous la responsabilité du Département, avant d’être confié à la Métropole le 1er janvier dernier en vertu de la loi NOTRe, le port de Nice fait tellement partie du paysage de la capitale azuréenne qu’on en oublierait son rôle économique majeur pour la région. Il représente des milliers d’emplois induits par ses activités.

Rencontre avec le directeur des ports de la CCI (*) Franck Dosne.

Quelles sont ses principales activités ?

Le commerce, avec plusieurs branches comme le transport de marchandises, le trafic passagers et le yachting. Le port offre par exemple leurs débouchés aux deux usines de ciment qui font vivre plusieurs villages du Paillon en exportant leurs productions vers la Corse et les pays du rivage méditerranéen. C’est une activité importante, avec 200 000 tonnes en moyenne qui partent de Port Lympia.

Quelles sont ses spécificités ?

C’est un port urbain, qui se trouve dans un espace contraint. Notre mission, c’est avant tout de ne pas engorger le quartier par nos activités, en particulier lors des embarquements/débarquements des voitures à destination de la Corse et de la Sardaigne.

Parlez-nous du trafic passagers.

Les deux compagnies présentes, Corsica Ferries et Moby, transportent 700 000 passagers par an. Nous recevons aussi 300 000 croisiéristes, dont 90% à la gare maritime de Villefranche, dont nous sommes gestionnaires. Du fait de la taille grandissante des bateaux qui dépassent maintenant les 200 mètres, cette dernière activité est passée à Port Lympia de 160 000 passagers/an il y a dix ans à 30 000 aujourd’hui.

Le yachting activité très présente à Nice !

L’agrandissement du port est-il encore à l’ordre du jour ?

Non, mais nous travaillons sur notre espace intérieur pour l’adapter aux nouveaux besoins. On étudie actuellement la création d’un troisième poste à quai, côté Infernet, pour accueillir de grosses unités, ce qui demandera des aménagements dans le bassin du commerce et celui des amiraux. Il nous faut aussi prévoir la mise en service du tramway qui débouche quai Cassini et va bouleverser le fonctionnement du port. C’est un enjeu très important. Nous sommes une destination de premier plan, mais nos infrastructures ne sont pas encore au niveau. Nous devons nous adapter pour recevoir les bateaux modernes.

Les riverains se plaignent de nuisances sonores, de pollution, ça ne va pas s’arranger...
Nous nous sommes ouverts à ces problématiques depuis quatre ou cinq ans, par exemple en amarrant les navires le plus loin possible des habitations. Avec la Métropole, nous avons aussi lancé un monitoring environnemental, sachant que la vraie pollution de l’air dans le quartier c’est davantage le trafic
routier que celui des bateaux. Nous avons mis en place une charte de bonne conduite avec les compagnies qui doivent tenir compte des riverains en ne faisant pas d’appels sonores à quai, en installant des plaques pour éviter le bruit des voitures qui embarquent, etc.

Franck Dosne nous présente les spécificités du Port qui génère une importante plus value économique pour le Département.

Et le yachting ?
Il est aussi sensibilisé bien sûr. Nos quais étant bien adaptés aux escales techniques des grands yachts, c’est une activité importante pour le port et des retombées économiques sur la ville et la région, avec les locations en charter, la maintenance au chantier naval, etc. Nous avons aussi une petite activité de "balades en mer" et encore quelques pêcheurs
professionnels inscrits au rôle. Le port abrite aussi les pointus et une zone de servitude (bateaux de la gendarmerie, des douanes, la pilotine etc).

Propos recueillis par J.-M. CHEVALIER
(1) Cannes, Golfe-Juan, Antibes-Vauban, Nice, Villefranche, soit 4 700 anneaux, 150 M€ d’investissements prévus d’ici 2025

Le Directeur Franck Dosne
44 ans.
Formation : HEC.
Expériences précédentes : expert comptable, audit et conseil chez EY,
Pilote le développement de Skema, direction du port de Cannes..

Les chiffres
1 000 rotations par an pour les ferries.
200 jours d’escale pour les croisières.
30 emplois permanents, 45 en saison.
12,5 M€ de CA (redevances, parkings).

La Métropole Nice Côte d’Azur vous invite à vous prononcer sur l’avenir des Ports d’Azur

Forte d’une première expérimentation de six mois réussie, la Métropole Nice Côte d’Azur, smart city mondiale et pionnière sur le terrain du numérique, donne à nouveau la parole à ses habitants sur sa plateforme digitale de participation citoyenne Civocracy.
Civocracy permet ainsi de mieux prendre en compte les avis des habitants et d’ajuster les projets en fonction. Dès aujourd’hui et durant tout l’été vous pouvez vous connecter pour donner votre vision « Quel port de Nice dans 20 ans ? »

Photo de Une : vue aérienne du Port Lympia @RivieraPorts
Toutes photos de l’article @RivieraPorts

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