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La Maison Marmorini : l’art d’être une entreprise agile

Positionnée sur le marché des revêtements de sol et des sanitaires, l’entreprise familiale de La Trinité a su se diversifier et évoluer avec les besoins de ses clients. Une agilité qui a 90 ans !

Marmorini ? Pour la plupart d’entre nous, le nom évoque l’univers du carrelage. Mais l’association est plutôt réductrice tant cette entreprise, installée à La Trinité, a fait varier son offre au fil des époques. Une évolution judicieuse qui n’a pas renié les racines de la société, ancrées dans une image haut de gamme et une gestion familiale qui fêtera ses 90 ans l’an prochain.
Un peu d’histoire s’impose à qui veut comprendre la longévité, mais aussi la réussite actuelle, de La Maison Marmorini. C’est ainsi qu’elle se nomme désormais pour signifier un peu mieux le marché élargi sur lequel elle entend être un acteur local incontournable. Et qui, sans s’en éloigner radicalement, diffère de l’activité du fondateur.

Céline Arnulf-Valentini Dr J.P

Il s’appelait Natale Marmorini et venait d’Arezzo, en Toscane. En 1931, c’est lui qui, à seulement 25 ans, a ouvert sur les bords du Paillon une fabrique dédiée notamment au granito, ce fameux mélange de béton teinté et de marbre dont les carreaux ont tapissé les sols d’innombrables logements jusque dans les années 1960. "L’entreprise a alors pris le virage du négoce", raconte sa petite-fille, Céline Arnulf-Valentini, la patronne d’aujourd’hui. "Elle s’est adaptée à la forte construction immobilière de l’époque en vendant, sous la houlette de mon oncle Joseph, des marbres, mosaïques et céramiques émaillées achetées aux grands fabricants italiens". Le flambeau sera repris en 1978 par ses sœurs Yvette et Joséphine, cette dernière assurant la gérance jusqu’en 2009, année de la fusion avec l’enseigne Scaramozzino, autant voisine que concurrente, et du passage de témoin à sa fille Céline.

La salle de bain clé en main

La collection M by Marmorini DR

La jeune femme avait intégré le business familial sept ans plus tôt. Après un parcours atypique. "J’ai d’abord suivi un cursus à l’Edhec, à Nice, comme le souhaitait ma mère. Mais l’école de commerce, ce n’était pas fait pour moi. Je préférais l’ambiance de notre atelier, alors j’ai suivi un CAP de tailleur de pierre". Cette formation n’a fait qu’accroître la légitimité de sa fonction : "Bien connaître un matériau avant de le vendre, c’est un plus", souligne-t-elle en citant la pierre, mais aussi le carrelage, le parquet et les sols souples parmi les différents revêtements exposés dans le showroom de La Trinité.

Cet espace de 700 m2 fait la part belle aux sanitaires et illustre le vent nouveau qui souffle sur La Maison Marmorini, laquelle compte, depuis 2011, un deuxième magasin à Cagnes-sur-Mer. "Nous poursuivons notre extension et notre diversification avec l’objectif de proposer en un même lieu tout ce dont nos clients, composés à parts égales de professionnels et de particuliers, ont besoin pour finaliser leur projet de salle de bain". La gamme M by Marmorini, créée récemment, est l’exemple même de l’adaptation de l’entreprise aux attentes du moment. "Cette proposition commerciale s’appuie sur un ensemble tendance comprenant le carrelage de sol et mural, la colonne de douche, la vasque, son meuble, la robinetterie et le miroir pour 1 799 euros. Une salle de bain complète pour les petits budgets mais sans compromis sur la qualité de la marchandise, car c’est elle qui a fait notre réputation", insiste Céline Arnulf-Valentini. Une offre de ce type sera bientôt déclinée pour la cuisine et l’aménagement extérieur, en attendant un catalogue 2021 qui sera étoffé par des papiers peints et des peintures.
Ces efforts d’agilité, couplés à une présence affirmée sur le marché de la promotion immobilière, ne sont sans doute pas étrangers aux résultats de La Maison Marmorini en ces temps de Covid-19. "Pendant le confinement, nous aurions dû réaliser un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros. Il nous en a manqué un. Grâce à l’esprit de famille qui anime tous les collaborateurs, nous nous sommes donnés les moyens du rattrapage, en restant par exemple ouvert en août. A la fin de ce mois, la perte était récupérée à 70%".

Photo de une : Céline Arnulf-Valentini, directrice générale de La Maison Marmorini. DR J.P

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