Le chômage réel toucherait

Le chômage réel toucherait 5,1 millions de Français

Selon le rapport du Haut commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, 5,1 millions les personnes âgées de 15 à 64 ans sont éloignées de l’emploi en France. Un chiffre à rapprocher des 2,2 millions d’inscrits à Pôle emploi.

«  Le rapport montre donc que la situation sur le marché de l’emploi est bien plus grave que ne le laisse paraître le taux de chômage  » note la fondation IFRAP (think tank dédié à l’analyse des politiques publiques, laboratoire d’idées innovantes), dont la première conséquence de ce mode de fonctionnement pointé par le rapport «  est que toutes les personnes qui devraient bénéficier d’un accompagnement ne sont pas identifiées  ». Par exemple le RSA que ne perçoivent pas de nombreux ayants droit selon les constatations de la Cour des Comptes.

« En obligeant toutes ces personnes à devoir désormais s’inscrire à France Travail, le gouvernement risque bien de voir gonfler les chiffres du chômage (quasiment doubler par rapport à une population active de 30 millions de Français)  » poursuit l’IFRAP.

Le rapport du Haut commissaire présente 99 mesures emblématiques pour améliorer la situation, dont celle d"obliger toutes les personnes en recherche d’emploi et de réinsertion à s’inscrire à France Travail avec la mise en place d’un accompagnement approfondi et un engagement d’insertion de 15 à 20 heures par semaine pour les « titulaires » du RSA. À la clé des moyens supplémentaires pour le service public de l’emploi avec 2,7 milliards d’euros prévus sur trois ans qui s’ajoutent aux six milliards d’euros (0,25% du PIB) que représentent les différents acteurs du service public de l’emploi.
« La France est l’un des pays européens qui cumule le plus grand nombre d’acteurs intervenant dans ce champ : Etat, régions, départements, bloc communal, mais aussi une multitude d’opérateurs publics et d’acteurs associatifs et privés. Le message est qu’il faut en finir avec le travail en silos des différents acteurs et échelons qui crée de la complexité (données non partagées, essentiellement administratives et non d’insertion, sources d’erreur…) et des coûts de gestion administrative, tandis que des candidats à la réinsertion passent à travers les mailles du filet » poursuit l’IFRAP.

Visuel de Une : illustration DR

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