Pétrole : 2017, l'année

Pétrole : 2017, l’année de la fin des prix bas ? Rien n’est moins sûr

Les producteurs de l’OPEP ont - en principe - décidé de fermer les robinets pour faire remonter les cours du baril. Mais rien ne dit que cela sera suffisant...

Coup de pompe en 2017

Après deux années de modération des prix, les experts prévoient un nouveau coup de pompe sur les carburants en 2017. Parce que, même s’il reste encore bas, le prix du brut a augmenté d’un peu plus de 50% en 2016. Une tendance haussière qui devrait logiquement se poursuivre.

Les raisons de la hausse

Les pays producteurs, en particulier ceux du Moyen Orient, sont très endettés
et ont besoin de la manne pétrolière pour faire face à leurs échéances. L’OPEP qui les fédère s’est mis d’accord à la fin de l’année passée pour réduire la production. Ce qui est rare est cher...

Producteurs "étranglés"

Nous venons de passer deux années avec des stocks importants et une demande faible. Le prix du baril a donc chuté pour atteindre un niveau plancher : en 2015, la baisse fut de - 40%. Si le consommateur européen s’y retrouvait - le litre de diesel à 1 euro en janvier 2016 - en revanche les économies du Golfe durent réduire la voilure de leurs investissements. Ce qui n’est pas bon pour notre commerce extérieur.

Le volte-face de Ryad

C’est surtout l’Arabie Saoudite qui s’est opposée à tout accord de l’OPEP pour limiter les pompages de brut.
Le royaume a préféré défendre ses parts de marché en attendant la reprise. Mais Ryad est, par la force des choses, revenu sur cette politique. Le pays vient d’annoncer qu’il réduit le débit du robinet...

Offre et demande

La demande mondiale pourrait faire bouger les lignes au cours des prochains mois : les spécialistes optent pour une croissance de la demande de 1,5 million de barils par jour, l’Asie devant être moteur en ce domaine.

En conséquence

Les prix ont déjà augmenté dans les stations services et pour remplir sa cuve de fioul. Et ce n’est sans doute pas fini puisque l’État aux caisses vides n’a guère les moyens de compenser par une baisse des taxes.

L’effet Donald Trump

Déjà hyperactive sous Obama, l’extraction des gaz de schiste n’est pas prête de cesser avec Donald Trump. Le nouveau président américain a pour l’environnement le même niveau de préoccupation que pour sa première chemise. Plus sérieusement, l’Amérique est devenue en 2016 avec 12 millions de barils jour le premier pays producteur de pétrole devant
l’Arabie Saoudite !

Cocorico modeste

En 2014, la France était le... 72ème pays producteur au monde. Heureusement que nous avons des idées !

Incertitudes

À peine signé, l’accord OPEP semble déjà remis en cause par les partenaires.
En plus de considérations économiques, la situation politique au Moyen Orient n’est pas étrangère à cette incertitude que détestent les marchés.
Pour en savoir plus sur le pétrole : www.connaissancedesenergies.org

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