Réduflation : Les nouvell

Réduflation : Les nouvelles obligations des distributeurs et commerçants

À compter du 1er juillet 2024, l’information des consommateurs sur la « réduflation », ou l’augmentation des prix des produits dont la quantité a diminué, sera obligatoire. Un arrêté ministériel vient encadrer cette pratique.
Présentation de cette mesure par Bercy.

Le début de la guerre en Ukraine a marqué le retour de l’inflation qui a atteint les 10 % pour un certain nombre de produits, y compris alimentaires. Pour ne pas faire valser les étiquettes dans les rayons, des producteurs et transformateurs ont modifié les emballages et parfois réduit la quantité des marchandises. Par exemple des paquets de dix œufs au lieu de douze.
C’est ce que Bercy appelle la « réduflation », un mot qui n’est pas encore entré dans le dictionnaire mais déjà dans nos habitudes de consommation.


Par arrêté du 16 avril 2024, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, ont décidé de rendre obligatoire l’information des consommateurs relative à l’évolution à la hausse des prix des produits ayant subi une baisse de quantité.

La « réduflation » ou « shrinkflation » sont des termes issus de la contraction de deux termes, « réduction » et « inflation » en français (en anglais « shrink » qui signifie rétrécir ou réduire, et inflation).


Ils désignent les pratiques commerciales ayant pour effet, de différentes manières, de masquer la diminution de quantité (poids ou volume) de certains produits, alors qu’en parallèle leurs prix sont maintenus... voire augmentés.
Cette pratique, bien que légale, fait l’objet de vives critiques. En effet, cette augmentation peut être difficilement perceptible par le consommateur au moment de son achat.
Une nouvelle obligation spécifique d’information des consommateurs, portant sur ces évolutions de quantité et de prix, entre donc en vigueur. Elle devra être apportée par les distributeurs dans les grandes et moyennes surfaces, à proximité immédiate des produits concernés.
Concrètement, une affichette devra par exemple être apposée à proximité du produit lorsque sa quantité diminue et que son prix reste inchangé ou augmente. Elle devra figurer dans ces magasins physiques durant les deux mois qui suivent la date de commercialisation des produits industriels alimentaires et non alimentaires concernés (bouteilles de soda, paquets de riz, lessive ou boîtes de conserve, par exemple), et ce, qu’il s’agisse de produits de marque nationale ou de marque de distributeur. Ne sont pas concernées par ces dispositions les denrées alimentaires préemballées dont la quantité peut varier à la préparation (rayon traiteur par exemple) et les denrées alimentaires vendues en vrac.
Les consommateurs ayant des doutes quant au prix à l’unité de mesure affiché en rayon sont également invités à le signaler via l’application ou le site web SignalConso.

«  La pratique de la shrinkflation est une arnaque ! Nous y mettons fin. Je veux rétablir la confiance des consommateurs. Et la confiance vient avec la transparence  » insiste Bruno Le Maire. « Il sera obligatoire d’indiquer lorsqu’un produit alimentaire change de taille  ».

Visuel de Une : illustration DR