Tourisme : Une stratégie

Tourisme : Une stratégie flexible pour une vraie relance en 2021

Malgré un été convenable, le tourisme azuréen a payé un lourd tribut à cette année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19 et la tempête Alex, qui a dévasté le haut-pays. 3 milliards d’euros de pertes de revenus, dont 600 millions pour les seuls mois de juillet et août, seront à déplorer, selon les chiffres révélés par David Lisnard, le 25 novembre. Ce jour-là, le président du Comité régional du tourisme (CRT) Côte d’Azur France a présenté la stratégie sur laquelle il entend baser la relance de la filière en 2021, alors que 150 000 emplois directs et indirects sont en jeu.

Après une série de mesures prises au sortir du printemps, pour 2 millions d’euros, ce nouveau plan d’actions (2,3 millions) affiche son caractère "combattif" et son "optimisme de la volonté". Il entend ainsi "accentuer les efforts de réassurance et de conversion de la destination auprès de la clientèle socle et historique : la France et l’Europe", a indiqué Claire Behar, directrice générale du CRT. "Et notamment la cible CSP+, car nous avons constaté une baisse tendancielle de la consommation moyenne ces dernières années".
La politique de promotion, qui aura l’opportunité de bénéficier d’un programme événementiel riche l’an prochain (Festival des jardins, Etape du tour, Jazz à Juan...), aura aussi pour objectif d’attirer les nouvelles générations hautement volatiles (millenials et génération Z), mais moins sensibles aux préoccupations sanitaires. "Nous privilégierons de nouveaux axes pour les séduire".

Trois scénarios possibles

Pour assurer un rebond durable du tourisme, le CRT et ses partenaires ont défini plusieurs segments prioritaires. A commencer par le sport et les activités de plein air, dont le vélo, qui a déjà fait ses preuves. Autres domaines, le nautisme, sans doute insuffisamment valorisé, mais aussi la culture, avec par exemple les jardins et la gastronomie, qui seront mis à l’honneur. Le haut de gamme ne sera pas oublié, d’autant que la moitié du parc hôtelier azuréen est classé en 4 ou 5 étoiles, de même que le tourisme d’affaires, à propos duquel une vraie stratégie de repositionnement de la destination est annoncée. Enfin, deux autres secteurs seront mis en lumière : les loisirs, "qui ont bien fonctionné l’été dernier sur la clientèle française", et le tourisme écoresponsable, une piste tendance qui doit "aider la montagne à se relever".
Ce plan multidirectionnel se voudra également flexible, car adaptable aux futures évolutions de la crise sanitaire et à son volet réglementaire. Ainsi, son canevas sera peaufiné au regard de trois scénarios : une stratégie de base autour du marché français, si les restrictions de déplacement persistent, une option européenne (vers l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, la Scandinavie, la Belgique et la Suisse), dans l’optique d’une amélioration, et des actions supplémentaires vers l’international ("Grande Russie" et longs courriers), en cas de réouverture plus large des frontières.

Bilan des actions déjà engagées

Photo de Une : Pour se relancer en 2021, le tourisme compte notamment sur le sport et les activités de plein air, en particulier sur le vélo. DR J.P

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