L'activité sectaire en (...)

L’activité sectaire en forte hausse en France

À la suite d’une enquête médiatique, il s’avère qu’une association évangélique protestante a pratiqué des thérapies de conversion « bien que ces dernières aient été rendues illégales par la loi du 31 janvier 2022 interdisant les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne » indique le ministère de l’Intérieur.

Cette association est connue de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) qui, dans son dernier rapport, indique avoir traité 293 saisines concernant la mouvance chrétienne au sens large, dont 153 sur la mouvance évangélique protestante (chiffres de 2021). Pour la Miviludes, « les phénomènes sectaires concernant la mouvance évangélique protestante sont en pleine recrudescence. Les témoignages qui lui sont rapportés mettent en évidence des comportements discriminatoires et dangereux envers les femmes, les personnes en situation de handicap mais également envers de la communauté LGBTQIA+  ».

La secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté Sonia Backès a demandé à la Mission d’étudier « toutes les voies d’action possibles pour sanctionner l’association et ses responsables ». Elle constate que « le phénomène sectaire est aujourd’hui dans notre pays à un niveau jamais égalé. Il est impératif que les Français soient mieux informés sur les risques qui y sont liés et que l’État se dote de nouveaux outils pour répondre plus efficacement à ce fléau  ». Le Gouvernement présentera dans les prochaines semaines un plan national de lutte contre les dérives sectaires.
« Les thérapies de conversion sont des méthodes abjectes que je condamne fermement. Je salue la démarche de la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations qui a demandé à la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT de saisir la justice pour enquêter sur les agissements (de l’association) » a précisé Mme Backès.

Visuel de Une : illustration DR

deconnecte