Nicole Belloubet : (...)

Nicole Belloubet : les tribunaux de Grasse et Nice garderont « la plénitude de leurs compétences »

  • le 28 juin 2018

« Les tribunaux de Nice et de Grasse resteront dans la plénitude de leurs compétences et de leurs personnels ».
La ministre de la Justice ne pouvait être plus claire, ce jeudi après-midi, après sa rencontre avec les greffiers du TGI de Nice.
Elle a répondu aux inquiétudes qui se sont manifestées à plusieurs reprises depuis le début de l’année, tant dans les rues de la capitale de la Côte d’Azur que de celles de Cannes, ou devant les deux palais de justice où divers rassemblements avaient été organisés pour attirer son attention.

« Les évolutions prévues dans mon projet de loi suscitent des craintes et des interrogations  » a t-elle reconnu « et je suis venue dans les Alpes-Maritimes pour m’expliquer avec les personnels que j’ai rencontrés avec le directeur des services judiciaires. Ils m’avaient écrit une lettre, j’ai souhaité me déplacer pour avoir un échange avec eux  ».

Lors d’un rapide point presse à l’issue de cette rencontre, Mme Belloubet a précisé que son projet de loi est maintenant déposé mais que des « évolutions sont toujours possibles. Nous discutons encore  ».

L’un des points d’achoppement souligné par les personnels concerne la « numérisation » de la justice.
Les syndicats y voient un risque pour les emplois, une déshumanisation, un appauvrissement des juridictions. « Les métiers vont changer, mais la numérisation ne va en aucun cas empêcher l’accueil physique des justiciables » a plaidé la garde des Sceaux pour les rassurer. « Nous aurons toujours besoin de magistrats et de greffiers, quelle que soit l’organisation administrative des tribunaux. Je veux que l’accueil physique perdure : la justice n’avancera bien que sur ses deux pieds, le numérique et le physique ».

Tandis que les syndicats et les manifestants reprochaient au printemps «  une absence totale de concertation » à leur ministre, Mme Belloubet a affirmé que son projet de loi n’avait rien à voir avec « la réorganisation brutale menée en 2008 par mon prédécesseur (Rachida Dati, ndlr). Je suis aux antipodes de cette méthode, et je ne décide pas depuis Paris de fermer tel ou tel tribunal ».

Le projet de loi sera étudié par les députés à la rentrée parlementaire de septembre.

Photo de Une DR JMC

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