S.P.E. : de nouvelles

S.P.E. : de nouvelles perspectives pour les professionnels du chiffre et du droit

La société pluriprofessionnelle d’exercice (SPE) s’est retrouvée au centre de la réflexion organisée, lundi soir à Nice, par l’Association nationale des Experts-comptables et commissaire aux comptes stagiaires (ANECS), par le CJEC et par l’Union des Jeunes Avocats de Nice et de Grasse. Une soixantaine de participants a fait, à cette occasion, une parenthèse studieuse dans cette période de vacances, preuve de l’intérêt du sujet qui vient s’inviter dans la vie des huit professions réglementées du Chiffre et du Droit.

Experts comptables, Commissaires priseurs, Huissiers, Notaires, Avocats, Administrateurs et Mandataires judiciaires... peuvent s’associer en SPE pour mutualiser et compléter leurs compétences. "Chacun apporte sa vision et sa sécurisation au sein de cette interpro" résume Alexandre Hini, président de l’ANECS-06. Une formule souple, qui peut être exercée sous n’importe quelle forme juridique sauf si elle conférerait une activité de commerçant aux associés. La composition, la répartition des parts - et des honoraires - étant laissée à la libre appréciation des participants.

De nombreux avantages

L’assistance a été très intéressée par les perspectives nouvelles ouvertes par les SPE. (Photo JMC)

La formule présente donc de nombreux avantages à la fois pour les professionnels, qui peuvent participer à plusieurs SPE, et pour leur clientèle qui n’aura plus qu’un interlocuteur unique pour conduire des dossiers complexes, mêlant fiscalité, patrimoine, succession etc.
Le capital de la SPE doit être détenu à 100% par les professionnels, chacun devant garder son autonomie et sa déontologie. Pour l’heure, cette formule nouvelle n’a encore créé que douze SPE en France, dont quatre sur notre région Sud-Paca.
Les risques possibles de conflit d’intérêt constituent une difficulté certaine. Le manque de recul ne permet pas encore d’en juger concrètement. Il n’empêche que les jeunes Avocats et jeunes Experts comptables et Commissaires aux comptes croient en l’avenir de cette formule, même si les professions devront apprendre à travailler ensemble et imaginer des process.

"Vous avez raison, il faut motiver les troupes" a expliqué Sylvie Roulle, présidente de la commission administrative de l’Ordre des EC, rejointe par Farouk Boulbahri, président de la CRCC Aix Marseille : "Les professions réglementées sont chahutées, ici c’est un laboratoire qui bouillonne d’idées. Cela préfigure ce qui se fera demain". Yannick Le Noan, président national de l’ANECS, Thomas Boaglio vice-président national de l’ANECS, Maîtres Angélique Touati (Barreau de Nice), Ange Aurore Hugon-Vives et David Laik (Barreau de Grasse) ont apporté leurs éclairages sur ce sujet, tandis qu’en début de soirée le cabinet "Expert et Finance" représenté par Kevin Eparvier et Hugo de Sigalony, ont présenté des exemples concrets où les Avocats, Experts comptables et notaires ont livré par leurs expertises croisées une réelle valeur ajoutée dans des dossiers patrimoniaux de chefs d’entreprises.

Photo de Une : Kevin Eparvier (ci-dessus) a présenté des cas concrets de gestion de patrimoine aux professionnels du Chiffre et du Droit. (DR)

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