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Soirée AFJE 06 : Les précieux conseils de professionnels à des étudiants en droit

Pour la 15e année, la délégation des Alpes-Maritimes de l’Association française des juristes d’entreprise a proposé à de nombreux étudiants d’échanger avec des professionnels du droit et du recrutement.

« C’est la 15e table ronde que nous organisons à la Faculté de droit. L’idée c’est que des professionnels puissent répondre à vos interrogations, quel que soit le domaine qui vous intéresse. On pourra parler un peu d’argent mais surtout de formations, d’opportunités, de types d’activité », a présenté Didier Langlois, responsable juridique et délégué AFJE dans le département, le 29 novembre. Dans un amphithéâtre 202 du Campus Trotabas impeccablement rénové, les invités ont répondu avec beaucoup de franchise aux questions des étudiants : « Combien gagniez-vous en début de carrière ?  » ; « Comment concilier l’activité d’avocat et la vie de maman ? » ; « Pourquoi envisagez-vous de vous détourner du droit pénal ? » ; «  Est-il préférable de faire un stage dans un gros ou un petit cabinet ? » ; « Faut-il faire une école de commerce après le Master 2 ?  » ; « Est-ce qu’il est possible de s’installer tout de suite en tant qu’avocat ?  », etc.
Tour à tour, Nodari Tsamalashvili, administrateur judiciaire, Laura Santini et Dalida Chabri, avocates au Barreau de Nice, Anne-Laure Lelay, juriste d’entreprise, Didier Muller, responsable juridique, et Arnaud Pujalte, recruteur à Monaco, ont livré des témoignages sincères et parfois très personnels et touchants, sur leur formation, leurs débuts, leurs valeurs et l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. L’avocate Laura Santini a ainsi confié avoir assuré le suivi d’un dossier, afin de respecter les délais, le matin même de son entrée à la maternité… « Pour ma part, le droit pénal c’est trop d’implication, pour une maman de deux enfants. Je n’ai plus les épaules assez larges. Ce sont des dossiers qu’on n’oublie pas. Parfois on ne peut rien faire de plus que de subir la peine qui est prononcée », a expliqué sans fard Me Dalida Chabri, qui se consacre de plus en plus à la réparation du préjudice corporel.

« Vous avez la même valeur »

Irina Parachkevova-Racine a eu des propos encourageants pour les étudiants. ©S.G

Didier Muller, ancien DRH, a de son côté raconté avoir dû travailler sept jours sur sept pendant trois ans, aux côtés de sa compagne, pour lancer une nouvelle activité. Ce qui a représenté beaucoup de sacrifices mais qui ont porté leurs fruits puisqu’ils comptent aujourd’hui cinq collaborateurs et plus de 100 clients. Les propos des invités sont autant de pistes pour aider les futurs avocats ou juristes d’entreprise à se construire une représentation du métier la plus juste qui soit afin d’être moins durement confrontés à l’inévitable principe de réalité au début de leur carrière.

La table ronde, très dynamique, était organisée par l’AFJE PACA 06, l’ANEJA (Association niçoise des étudiants juristes d’affaire), l’Université Côte d’Azur, la Faculté de droit et science politique et Les Petites Affiches.

Vers la fin des échanges, la professeure de droit privé Irina Parachkevova-Racine a souhaité avoir un mot d’encouragement pour tous les étudiants après avoir souligné qu’ils avaient eu droit à « une représentation des métiers très réaliste ». « Il faut sortir du complexe des palmiers par rapport aux formations de droit parisiennes car vous avez la même valeur, a-t-elle assuré. Ce qui cloche c’est votre confiance en vous. Ce qui est important c’est d’identifier le métier qui vous plaît le plus et qui tient le plus compte de vos limites, notamment émotionnelles. Soyez honnêtes envers vous-mêmes, trouvez le métier qui vous correspond et vous ne pourrez que réussir  ».

Photo de Une ©S.G

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