Forte diminution des (...)

Forte diminution des défaillances d’entreprises durant l’été (-12% / 2015 T3).

La société Altares, acteur de premier plan de la Data Economy, membre du réseau Dun & Bradstreet, 1er réseau international d’informations BtoB, présente son étude trimestrielle sur les défaillances d’entreprises en France au cours du 3ème trimestre 2016.

PALMARES ALTARES DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES 3ème trimestre 2016

Le bâtiment tire la tendance et l’Ile-de-France s’installe à son tour dans le vert.

« Depuis avril 2009, le nombre de défaillances d’entreprises en données glissées sur 12 mois restait bloqué au seuil des 60 000, et avait même établi en février 2014 un record à 64 500. 2015 s’achevait sur plus de 63 000 procédures. 2016 marque enfin un changement de cap ! La baisse de la sinistralité des entreprises s’accélère et se propage à l’ensemble de l’économie  », observe Thierry Millon, Directeur des études chez Altares.

En comparaison avec les mêmes périodes précédentes, le nombre d’ouvertures de procédures collectives recule de 5% sur douze mois, de près de 8% sur les neuf premiers mois de l’année et 12% sur le troisième trimestre. L’été 2016 a été le meilleur depuis 2008 retombant, comme en début de crise, sous la barre des 12 000 procédures.

Les PME de plus de 50 salariés confirment le point bas de vulnérabilité qu’elles avaient déjà atteint durant l’été 2015 ; 71 ont défailli ce troisième trimestre, un nombre au plus bas depuis huit ans et deux fois inférieur à celui constaté durant l’été 2009. Cette moindre fragilité des entreprises, notamment des PME, favorise le maintien de l’emploi. Moins de 40 000 emplois (39 400) sont ainsi menacés par les défaillances d’entreprises prononcées ce troisième trimestre, un nombre en recul de 16% par rapport à l’été 2015 et historiquement bas. En comparaison avec l’été 2009, très lourd pour les PME, près de 19 000 emplois ont été préservés sur les seuls trois mois estivaux.

«  La vigueur retrouvée dont témoigne ce troisième trimestre confirme que l’activité des entreprises a repris des couleurs. Si celle-ci doit permettre à terme de stimuler plus fortement la création d’emplois, le reflux des défaillances offre une meilleure pérennité des emplois, et par voie de conséquence, une baisse des impayés de salaires. » ajoute Thierry Millon. « Dans son bulletin trimestriel d’octobre, l’Association pour la gestion du régime de Garantie des créances des Salariés (AGS) constate une baisse marquée des avances sur douze mois (à fin septembre de 14,6% à 1,816 milliard €). »

Le troisième trimestre 2016 témoigne donc de l’accélération de la baisse des défaillances d’entreprises engagée depuis le début de l’année. 11 422 jugements d’ouverture de procédures collectives (-12%) ont été prononcés par les tribunaux au cours de l’été 2016.

Précisément, à peine plus de 250 procédures de sauvegardes (-23%) ont été accordées, un nombre jamais tombé aussi bas depuis le dernier trimestre 2008. Rappelons que sur les deux premières années de son application, la sauvegarde introduite en 2006 comptabilisait en moyenne 150 ouvertures par trimestre.

Plus significatif encore de la moindre fragilité des entreprises, les cessations de paiement (RJLJ) reculent elles-aussi fortement (-11% pour les RJ et -12% pour les LJ) tombant à moins de 11 200, un volume trimestriel au plus bas depuis l’été 2008.

Toutes les tailles d’entreprises s’inscrivent dans le vert, notamment les plus petites, celles de moins de trois salariés (-8%) qui représentent les trois quarts des ouvertures de procédures. Au-delà de trois salariés et jusqu’à cent salariés, la tendance est encore plus solide (-22%). A partir de cent salariés, l’évolution semble défavorable (+17%), mais l’été 2015 avait atteint un point bas et l’été 2016 ne compte que 34 sociétés. De plus, ces grandes structures ont généralement évité la liquidation judiciaire. Notons que 7 d’entre elles, soit une sur cinq, se situent dans l’action sociale ou la santé (3 cliniques).

Quand le bâtiment va ...

La construction concentre le quart des défaillances d’entreprises ; alors quand le bâtiment va mieux, l’horizon semble se dégager pour toute l’activité économique.

Le nombre de jugements d’ouvertures recule de 15% dans la construction (3 012) et même 17% dans le seul secteur du bâtiment (2 545). La plupart des corps de métiers enregistre de fortes améliorations. Dans le second œuvre, les défaillances reculent de 16%, voire plus rapidement encore dans la menuiserie métallique (-35%) ou bois (-20%), le revêtement des sols et murs (-26%) ou l’installation électrique (-27%). La baisse atteint 19% dans le gros œuvre, en particulier en maçonnerie générale (-22%) ou en construction de maisons individuelles (-21%) et 26% dans les travaux publics. La dynamique profite à l’ensemble des activités connexes. La sinistralité recule de 23% en commerce interentreprises de matériaux de construction, 21% dans l’industrie du bois et matériaux ou 13% dans les activités d’architectures.

Le commerce est la deuxième composante des défaillances et concentre plus d’une procédure sur cinq (2 590).

Les activités passent dans le vert cet été (-9%), mais insuffisamment pour inverser la tendance à neuf mois (+2%). Le commerce de véhicules s’inscrit sur une bonne dynamique (-21%), mais l’entretien et la réparation (+6%) et la vente d’équipements au détail (+7%) peinent encore.

Les activités de détail enregistrent une forte baisse des dépôts de bilan (-13%), tirée en particulier par l’équipement du foyer (-36%), dont significativement le meuble (-42%).

A l’inverse, la vente d’habillement ne parvient pas à trouver la clé de la reprise, et le nombre de défaillances se stabilise depuis trois étés, aux environs de 340 jugements par trimestre. La vente de chaussures va mieux, mais celle du vêtement vire au rouge, en magasins (+5%) et plus encore sur les marchés (+33%). L’industrie du vêtement est en ligne avec celle du commerce avec une hausse de 4% des jugements de manufacturiers. Les grossistes semblent toutefois mieux résister (-21%).

L’industrie est encore bien orientée ce troisième trimestre (-11%) dans l’alimentaire (-13%) comme en manufacture (-11%). Outre les activités liées au bâtiment, la métallurgie-mécanique évolue également très favorablement (-24%) comme l’industrie de l’ameublement (-30%), faisant écho aux bons chiffres du commerce.

Les entreprises de services peuvent elles-aussi souffler. Les tendances sont très nettes dans les métiers de l’information et communication (-20%), mais encore hésitantes (-1%) en informatique et édition de logiciels, qui conserve sur neuf mois une augmentation forte du nombre de défaillances (+8%). Le transport routier de marchandises enregistre également une évolution très marquée (-19%) tandis que les autres activités de transport patinent (-1%), voire dérapent de +53% pour les taxis.

Les défaillances d’entreprises de services scientifiques et techniques reculent de 8%, une baisse tirée en particulier par l’ingénierie (-13%). Les services administratifs s’améliorent plus rapidement (-14%) sur le troisième trimestre, mais demeurent dans le rouge sur les neufs premiers mois (+2%).

Les services à destination des particuliers sont également bien orientés (-13%), tout particulièrement dans la coiffure (-19%) qui avait fortement souffert durant l’été 2015. La restauration consolide le redressement observé depuis le début de l’année (-8%) porté par la restauration à table (-12%).

Ces chiffres fort encourageants échappent cependant à d’autres activités.

C’est le cas de la santé humaine et de l’action sociale (+5%), des activités récréatives (+8%), principalement liées au sport, ou de l’enseignement (+5%).

La tendance sectorielle la plus lourde est observée dans l’agriculture où les défaillances sont encore en forte hausse sur trois mois (+8%), basculant ainsi dans le rouge sur neuf mois (+2%). L’évolution parait importante en chasse-pêche-forêt, mais le nombre de procédures avait été particulièrement bas durant l’été 2015 dans l’exploitation forestière. C’est bien l’élevage qui concentre les risques les plus élevés ; le nombre de défaillances d’exploitations explose de 14% sur l’été 2016 (+6% sur neuf mois). La moitié d’entre elles se situent dans l’élevage de vaches laitières et d’autres bovins.

L’Île de France repart de l’avant.

La région francilienne porte une défaillance sur cinq. Ses tendances orientent donc fortement l’évolution nationale. Or, si le deuxième trimestre était encore tendu, cet été enregistre une sensible amélioration. Le nombre d’ouvertures de procédures recule de 10% sur l’impulsion du bâtiment (-18%) et de la restauration (-11%). Le commerce de détail francilien ne parvient toutefois pas encore à renverser la tendance (+2%).

Provence-Alpes-Côte-D’azur (-13%) et Auvergne-Rhône-Alpes (-11%) s’inscrivent également sur de bonnes trajectoires ; ensemble, ces deux régions concentrent près du quart des défaillances d’entreprises.

Occitanie et Nouvelle Aquitaine, régions nouvelles voisines, comptabilisent un peu plus de 1 000 procédures, chacune en retrait, respectivement, de 19% et 12%. Dans les Hauts-de-France, le nombre de jugements est comparable aux deux régions du sud, mais l’amélioration est moindre à -6%.

Le reflux des défaillances est observé dans quasi tous les territoires, notamment en Grand Est (-8%), même si l’Alsace n’a pas encore basculé dans le vert (+3%), freinée par un secteur du bâtiment toujours sinistré.

La Corse fait figure d’exception avec une dégradation forte (+74%) principalement constatée dans le bâtiment et la restauration.

2016 mettra-elle fin à huit années de « sur sinistralité » des entreprises ?

« A fin septembre, le volume des défaillances d’entreprises s’approche de 60 000, suggérant que ce compteur sera, comme attendu, enfin débloqué d’ici la fin de l’année. Nous pourrions être aux environs de 59 000 procédures, soit encore très au-dessus des 50 000 enregistrées avant crise, mais la voie est tracée.  » conclut Thierry Millon.

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