La commune de Châteauneuf-Villevieille veut restaurer son pigeonnier

Châteauneuf-Villevieille fait aujourd’hui appel à la Fondation du patrimoine pour l’aider à restaurer un élément historique majeur de ce village : le pigeonnier à section rectangulaire, à double toit et double rangée de tuiles, accolé à la vieille bastide en ruine marquant l’entrée du site. Foudroyée et très détériorée, la tour a été rasée par mesure de sécurité au début du 20 ème siècle. L’objectif est de reconstruire ce pi- geonnier à l’identique, en s’appuyant sur d’anciens clichés photographiques, afin de conser- ver toutes les caractéristiques architecturales du bâti primitif. Une réunion se tiendra samedi 2 avril en mairie de Villevieille à partir de 11 heures pour lancer cette souscription.

Châteauneuf se situe sur un contrefort du Mont Macaron et les ruines de sa ville basse représentent un haut lieu historique. Classé en 1939, le site offre un ensemble architectural fortifié de premier ordre. L’histoire de ce village est hors du commun puisqu’il a été déplacé trois fois au cours de son histoire ! L’habitat primitif, qui se trouvait à Villevieille, importante station militaire romaine, fut déserté après les ravages des Lombards au 6ème siècle puis par les incursions sarrasines. Les habitants se regroupèrent alors sur les hauteurs et construisirent leur village au lieu-dit perché Castrum Novum. Châteauneuf est ainsi crée et fortifié entre les 9ème et le 11ème siècles avant d’être saccagé par l’armée révolutionnaire française et abandonné entre 1793 et 1804, pour être concentré à nouveau à Villevieille, soit son emplacement actuel. En 1961, Châteauneuf devient Châteauneuf-de- Contes pour enfin, en 1992, prendre le nom historique de Châteauneuf-Villevieille.

Depuis 1999, l’association des Propriétaires pour la sauvegarde du site des ruines, en parte- nariat avec la commune, œuvre pour la restauration de ce patrimoine. Des tours, remparts, portes fortifiées ont déjà été réhabilités grâce au soutien de l’entreprise Lafarge, qui assure un mécénat en nature (don de ciment et matériaux). La préservation du site est assurée depuis 20 ans par des bénévoles de l’associa- tion et des habitants de la commune sous les recommandations d’archéologues, qui veillent notamment à ne pas perdre les traces de son histoire.