Qualité de l'air : ambianc

Qualité de l’air : ambiance irrespirable sur toute la côte d’azur ?

La situation n’est guère brillante dans tout le département, surtout sur la bande littorale, où les seuils de pollution atmosphériques sont dépassés... un jour sur deux.

Un constat accablant
Une personne sur deux dans le monde ne voit pas les étoiles en raison de la pollution atmosphérique. Et nous avons tous en tête ces images de Shangai où des silhouettes fantomatiques errent dans un halo laiteux, des masques sur le visage pour (tenter) de respirer. Mais l’Asie n’a pas le monopole de ce phénomène : Paris est également survolée en quasi permanence par un nuage couleur café au lait...

Haro sur les particules fines
La pollution de l’air est aujourd’hui considérée comme la principale cause environnementale de décès prématurés.
Les particules fines, générées essentiellement par la circulation routière mais aussi par l’industrie et le chauffage, sont pointées du doigt. Elles "s’attaquent" insidieusement aux voies respiratoires en s’accumulant au fil des ans et provoquent des maladies chroniques.

Espérance de vie
Les Français ne sont pas les plus mal lotis, mais ils sont (très) loin d’être à l’abri des retombées de la pollution de l’air. Les chiffres sont toujours sujets à caution, mais l’organisation mondiale de la santé estime que si le seuil des particules fines (moins de 10 ?g par mètre cube) était atteint, nous pourrions augmenter de quatre mois notre espérance de vie dans les grandes villes. En d’autres termes, 20 000 décès par an pourraient être évités.

Des solutions ?
Circuler en transports "doux" (vélo, bus, train, covoiturage), poursuivre le développement du parc des autos électriques en location (Auto bleue), ne pas brûler ses déchets de jardin (c’est interdit, mais...), éviter de circuler pendant les épisodes de chaleur, supprimer les feux rouges et remplacer les "coussins berlinois" par des chicanes (qui provoquent mois d’accélération, donc de rejets), lever le pied sur l’autoroute et en ville en adoptant une conduite "coulée" plutôt que "sportive".

50 000 décès par an
Troisième cause de mortalité en France derrière le tabac et l’alcool, la pollution de l’air est responsable de près de... 50 000 décès chaque année dans notre pays. C’est une exposition prolongée, davantage que les pics de pollution, qui pose un réel problème de santé publique.

Surveillance du territoire
La Métropole de Nice a mis en place un service expérimental de "monitoring urbain" avec le déploiement d’un réseau de 3 000 capteurs. Des données environnementales sont collectées (qualité de l’air, bruit, eau et énergie, gestion des déchets...) qui permettent ensuite de piloter les équipements en fonction des horaires, du trafic, etc.

Et dans les Alpes-Maritimes ?
Selon www.airpaca.org, la qualité de l’air reste "moyenne à médiocre plus d’un jour sur deux sur le littoral avec des zones encore au-delà des valeurs réglementaires, notamment pour l’ozone avec près de 49 % de la population exposée".

Arrêté interministériel
Ségolène Royal a pris le 26 août un arrêté interministériel pour renforcer la gestion des épisodes de pollution. Son texte permet une plus grande réactivité des pouvoirs publics en déclenchant des mesures d’urgence dès le premier jour de prévision d’un dépassement du seuil. Il prévoit aussi d’étendre le dispositif aux épisodes de pollution à l’ozone et de consulter les élus locaux pour déterminer les mesures d’urgence à adopter.

deconnecte