Démission de Christiane

Démission de Christiane Taubira : « Parfois résister, c’est partir »

  • le 28 janvier 2016

L’Elysée a annoncé la démission de la ministre de la Justice avec un communiqué mercredi matin

Un page se tourne pour Christiane Taubira. Mercredi, la Garde des Sceaux a donné sa démission. C’est Jean-Jacques Urvoas, ancien député de Quimper, mais surtout proche du premier ministre, qui a été nommé à sa place. Une victoire pour Manuel Valls. Rivaux, positionnés aux deux extrêmes de l’échiquier socialiste, le Premier ministre et l’ancienne garde des Sceaux ne pouvaient plus cohabiter.

En effet, Christiane Taubira ne faisait pas l’unanimité, y compris dans son propre camp. Désavouée par le président, recadrée publiquement par le Premier ministre, c’est finalement la constitutionnalisation de la déchéance de nationalité qui aura eu raison d’elle. A ce propos, elle a déclaré « quitter le gouvernement sur un désaccord politique majeur".

Celle qui restera la « ministre du mariage pour tous » avait déjà essuyé de nombreuses critiques, notamment sur sa réforme de l’aide juridictionnelle.

Qualifiée – et avec quelle élégance ! - de « singe », de « guenon », de « sorcière » ou encore de « tract ambulant pour le FN », Christiane Taubira laissera derrière elle le souvenir d’une longue série d’attaques, parfois très virulentes, et surtout teintées de racisme.

Toutefois, sa démission, Taubira ne la présente pas comme un abandon. Bien au contraire, c’est pour elle un signe de résistance. Elle a évoqué son départ sur Twitter avec des mots qui ne laissent pas de place au doute :« Parfois résister c’est rester, parfois résister c’est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l’éthique et au droit ».

Photo de une : Christiane Taubira © Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons

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