Pôle métropolitain : (...)

Pôle métropolitain : un contrat de confiance entre 86 communes de l’ouest et du haut pays

En enfilant la veste de président du futur "Pôle métropolitain" regroupant 84 villes et villages autour des communautés d’agglomération et des communes d’Antibes, Cannes, Grasse et des Alpes d’Azur, Jean Leonetti a bien pris soin de déminer le terrain : cette nouvelle structure ne sera pas "antagoniste" de la Métropole de Nice. D’ailleurs, le président de cette dernière verrait d’un bon œil la naissance de ce syndicat destiné à contribuer "au développement harmonieux et complémentaire des territoires".

À "coût zéro"

Ni intégration, ni fusion, le nouveau pôle - qui n’a pas encore de nom - a pour but de mettre en place des actions communes dans des domaines aussi divers que le transport, la culture, l’emploi, la jeunesse, l’environnement... Une liste non limitative bien sûr, qui s’allongera avec le temps, quand de nouveaux besoins se feront jour.
En fait, les grands élus à l’origine de cette initiative (Jean Leonetti, Antibes ; David Lisnard, Cannes ; Jérôme Viaud, Grasse ; Charles-Ange Ginésy, Alpes d’Azur et Conseil départemental) ont voulu créer un outil simple et agile pour rendre la vie des habitants plus facile. "Jusqu’à présent, on se déplaçait facilement en transport en commun à l’intérieur de nos communautés. Mais dès que l’on sortait des frontières en voulant par exemple aller de Grasse à Cannes, cela devenait vite compliqué, voire impossible". Le Pôle s’est donc fixé pour objectif de déployer en décembre 2018 une application mobilité sur les quatre agglos.
"Nous nous parlons franchement, nous nous entendons bien et l’on veut avancer vite" a confié le maire d’Antibes lors de la présentation du pôle.

Cette nouvelle structure n’aura pas d’administration dédiée (en clair pas de création de nouveaux postes), pas de coût (pas de fiscalité) et les communes participeront au prorata de leur population sur les actions qu’elles auront choisies. Les élus qui siégeront ne seront pas rémunérés pour cette charge. Le premier président sera en 2018 David Lisnard.

- PÉPINIÈRES d’ENTREPRISES : pour stimuler l’entrepreunariat et accompagner les startups, elles seront mises en réseau pour plus d’efficacité (juin 2018).
- CULTURE JEUNES : une application mobile sur smartphone sera disponible pour renforcer l’accessibilité aux lieux de spectacles et d’expositions à des tarifs réduits. Mise en place d’un accès à la "culture connectée" pour tous les habitants (juin 2018).
- TRI DES DÉCHETS : Une campagne inter agglomération sera menée pour inciter au tri. Une application permettra d’obtenir des "récompenses" (réductions) chez les commerçants, comme cela se fait déjà à Grasse (septembre 2018).
- CALENDRIER : Avant la création officielle du futur Pôle, par arrêté préfectoral, les communautés d’agglo et les communes devront préalablement voter des "déclarations concordantes". Le fonctionnement du Pôle métropolitain sera régi par les dispositions relatives aux syndicats mixtes fermés.

En bref

Les quatre "mousquetaires"
Sophia Antipolis (CASA) : 24 communes, 180 000 habitants.
Cannes Pays de Lérins (CACPL) : 5 communes, 160 000 habitants.
Pays de Grasse (CAPG) : 23 communes, 100 000 habitants.
Alpes d’Azur (CC2A) : 34 communes, et 10 000 habitants.

Les sièges
Les communautés d’agglo et de communes seront représentées par sept élus pour la CASA et Cannes Pays de Lérins, quatre pour le Pays de Grasse, deux pour les Alpes d’Azur.

Premières interventions

Le 2 février, les trois communautés d’agglo réunies autour d’Antibes, Cannes et Grasse ont lancé le premier réseau public de recharge pour véhicules électriques à Pégomas. 95 bornes seront aussi installées d’ici juin du la CAPG, 35 sur la CASA et 26 sur la CAPL.

Photo de Une : Jean Leonetti, David Lisnard, Jérôme Viaud et Charles-Ange Ginésy sont à l’origine du futur pôle métropolitain. (JMC)

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