Le bâtonnier de Nice (…)

Le bâtonnier de Nice salue le « tour de France » de la présidente du CNB

Julie Couturier a rencontré des avocats niçois l’après-midi du 28 juin après s’être déplacée à Grasse le matin, dans le cadre de la grande consultation annoncée au début du mois.

Dans son mot d’accueil, Emmanuel Brancaleoni a fait preuve d’une grande transparence à l’heure d’évoquer les relations de son barreau avec l’instance nationale : « Le CNB est notre organe représentatif et c’est désormais un peu notre lointain. Je ne sais pas si c’est le CNB qui s’est éloigné de la base ou la base qui s’est éloignée du CNB mais il y a une certaine distance qui s’est faite ». Le bâtonnier a ensuite qualifié « le tour de France des barreaux dans le cadre de la grande consultation des avocats » réalisé par Julie Couturier de «  chose excellente » car elle permet de « prendre un peu la température de la province » et à la province de «  dire directement à la présidence ce qui ne va pas et, surtout, ce qu’on est en droit d’attendre ». «  Je trouve que c’est une démarche courageuse car c’est un peu un saut dans l’inconnu », a assuré le bâtonnier avant de laisser la parole à Julie Couturier. Cette dernière a rappelé que le CNB, « qui a un peu plus de 30 ans », était « une institution finalement assez jeune à l’échelle de nos barreaux, qui ont 200 ou 250 ans  ». Au sujet du «  lointain  » évoqué par Me Brancaleoni elle a indiqué ne pas savoir « si la distance s’est créée ou si la proximité n’a jamais existé  ». « En tout cas je pense que le lien est moins naturel entre les avocats et le CNB qu’entre les avocats et leurs ordres. Un avocat a besoin de son ordre de façon quotidienne », a-t-elle exposé.

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« De riches débats »

« Nous sommes conscients que nous devons faire un peu notre examen de conscience. Et si le CNB a su s’installer comme une institution représentative de la profession à l’égard des pouvoirs publics, qui maintenant nous reconnaissent comme tel, ce n’est manifestement pas tellement le cas à l’égard des confrères. Or, à partir du moment où on est là pour représenter nos confrères, la moindre des choses c’est de venir à leur rencontre et de savoir ce qu’ils attendent de nous. Il faut que chacun fasse sa part du chemin et cette démarche, c’est notre part du chemin. Cette tournée est aussi l’occasion de rendre hommage au travail de ces élus et à celui des permanents aussi. Le CNB est une machine qui compte aujourd’hui 90 salariés, beaucoup de juristes de très grande qualité qui ont permis à cette institution de se moderniser. Il nous reste à le faire savoir et peut-être à ajuster les attentes ». C’est tout le sens de cette grande consultation. Julie Couturier a d’ailleurs invité tous les avocats à prendre part à cette « démarche de démocratie participative » avec seulement 15 questions et 10 minutes tout au plus «  pour faire remonter votre perception de l’institution et vos attentes ». « On vous rappelle ce que sont nos missions et on vous demande d’apprécier comment nous les exécutons et nous communiquons aussi sur les outils que nous offrons ». Après sa visite à Grasse, elle a indiqué sur LinkedIn que la grande consultation faisait « naître de riches débats », notamment sur « les marchés de croissance, l’attractivité ou encore la formation ».

Après être allée à Rouen, Agen, Lyon, Les Hauts-de-Seine, Meaux, Toulon, Nice et Grasse, la présidente du CNB doit se rendre à Rennes le 5 juillet, à Poitiers le 11, Bordeaux le 12 puis Nîmes, Tarascon, Carpentras et Avignon du 17 au 19 juillet.
À Grasse, la présidente du CNB, accueillie par le bâtonnier Franck Gambini, a également rencontré des magistrats dont la présidente du TJ Emmanuelle Perreux et le procureur Damien Savarzeix. Photo CNB Grasse (Crédit LinkedIn Julie Couturier)

Photo de Une : Emmanuel Brancaleoni a remercié la délégation du CNB : Renaud Semerdjian, Roland Rodriguez, Sonia Ouled-Cheikh et Julie Couturier. ©S.Guiné