Nouveau DPE : toujours

Nouveau DPE : toujours des « couacs »

Erreur de superficie, portes ou fenêtres oubliées, isolation mal prise en compte… Le nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) serait loin d’être fiable, d’après une enquête de 60 Millions de consommateurs.

Le diagnostic de performance énergétique fait partie des diagnostics obligatoires pour vendre ou louer un logement, excepté s’il doit être occupé moins de quatre mois. Il indique la performance énergétique du bien, en évaluant la quantité d’énergie et de gaz à effet de serre consommée ou dégagée. Le classement, de A à G, indique la qualité du logement sur ces deux critères depuis 2006. L’an dernier, une réforme a durci le DPE, avec de nouvelles méthodes sensées être plus fiables et lisibles, mais de nombreuses erreurs (voire aberrations) ont quelque peu terni la réputation de cet « examen ». A tel point que le ministère de la Transition écologique a du faire machine arrière, le temps de revoir les modalités du DPE pour les fiabiliser.
Mais, d’après une enquête d du magazine 60 Millions de consommateurs de ce mois de juin, on ne serait pas encore complètement sortis de l’auberge. Pour tester la fiabilité du diagnostic, l’association a fait appel à quatre propriétaires qui ont, chacun, contacté cinq diagnostiqueurs, en indiquant vouloir vendre leur maison. Vingt diagnostics ont été réalisés, analysés et comparés par un expert.

« Pour une même maison, les cinq diagnostiqueurs n’aboutissent pas au même résultat ! Il y a toujours au moins deux lettres différentes, et parfois trois », souligne le magazine. Ses enquêteurs relèvent «  de nombreuses erreurs » de superficie, de date de construction, de portes ou de fenêtres « oubliées », de production de chauffage et d’eau chaude fantaisistes.

Voilà qui n’est pas très sérieux pour un diagnostic obligatoire et qui n’est pas sans conséquence pour les particuliers puisque bientôt il ne sera plus possible de louer un logement classé F ou G « passoire énergétique ». le magazine pointe des diagnostiqueurs mal informés des dispositions en cours, un peu comme si un examinateur du permis de conduire ne connaissait que les grandes lignes du code de la route...

«  Oui, nous avons à mieux normer, à mieux encadrer, d’abord pour qu’il y ait moins de fraudes, a répondu la ministre Amélie de Montchalin ur France Inter. On a fait un gros travail de normalisation et de contrôle. Il faut effectivement qu’il y ait des pratiques beaucoup plus homogènes ».

Visuel de Une : Illustration DR

deconnecte