Agriculture : le 06 fait sa transition écologique

Ah le bon pan bagnat...

Grâce à l’implication du Conseil départemental et de la Chambre d’agriculture 06, qui ont cassé leur tirelire et mis les moyens humains et techniques nécessaires, les productions de notre territoire ont été mises à l’honneur sur un grand stand dans l’espace réservé aux régions de France.

Quel meilleur ambassadeur pour les produits des Alpes-Maritimes que le grand cuisinier multi étoilé Jacques Chibois ? (DR JMC)

Il y avait de quoi faire saliver avec les olives et les déclinaisons du fruit d’or (huile, tapenade etc.), avec les vins de Bellet, les miels ; de quoi faire rêver avec la débauche de fleurs, le mimosa en tout premier lieu... Une opération de communication réussie, qui a attiré les regards, avec la participation du chef étoilé Jacques Chibois ("La Bastide Saint Antoine") venu expliquer comment on fait un savoureux pan bagnat et une salade niçoise avec de bons produits, authentiques, cultivés "bio" ou "raisonné". Évidemment, le public s’est bousculé pour déguster !

L’objectif du "zéro phyto"

Charles-Ange Ginésy a annoncé lors du salon le "zéro phyto" le long de nos routes. Un engagement que le Département voudrait voir aussi partagé par Escota et la SNCF. En tous cas, c’est un objectif pour les producteurs maralpins. "Un travail de longue haleine : nous n’en sommes pas loin, la technique fait des progrès, la chambre d’agriculture se mobilise et organise des formations. Nous voulons vivre sur un territoire propre, qui respecte l’environnement. Il y a chez nous un état d’esprit sur ces questions. Nous sommes en avance sur le développement durable" a expliqué le président Ginésy à... Brune Poirson, ministre de la Transition écologique, passée sur le stand et agréablement surprise de voir les A-M en pointe sur ces sujets environnementaux.

Des rencontres sympa dans les allées ! (DR JMC)

Pour suivre l’innovation, pour permettre aux agriculteurs de se moderniser, le Département accorde à la filière un coup de pouce financier d’un million d’euros par an pour moderniser leurs exploitations. "Cela permet par exemple d’investir des niches, comme la trufficulture, qui avait quasiment disparu alors que nous sommes aujourd’hui à 60 tonnes de production" argumente le président Ginésy. Le Département participe aussi au fonctionnement du Creat de La Gaude (Centre de recherches économiques et d’actions techniques).

Les atouts en main

Protection de la nature, qualité de vie, qualité de ce que l’on trouve dans nos assiettes... Les enjeux sont énormes et la route longue pour vaincre les difficultés comme l’embroussaillement par le non-entretien des parcelles avec la déprise agricole, les feux de forêt, etc.
Mais il y a de l’espoir : de jeunes agriculteurs s’installent, le public veut des produits de qualité et de proximité. La volonté politique - au sens noble du terme - est bien là : les Alpes-Maritimes ont tous les atouts pour réussir !