ECONOMIE AZURENNE : (...)

ECONOMIE AZURENNE : LA CCI NICE COTE D’AZUR DRESSE UN BILAN DE CONJONCTURE

Dans sa note de conjoncture publiée jeudi 18 juin, l’INSEE annonce une accélération de la croissance en 2015. 2015 serait-elle l’année de la reprise économique ? Après trois années de stagnation pour l’économie française (0,4% en moyenne), une croissance de 1,2% est attendue au niveau national. Le département des Alpes-Maritimes suivra-t-il cette tendance ? Ayant jusqu’alors bénéficié d’un effet retard avec des répercussions plus tardives de la crise, les premiers signes d’amélioration peuvent-ils s’observer dans le 06 ?

Le début d’année 2015 reste globalement comparable au début d’année 2014.

Le département voit son volume d’activité stagner, sans se détériorer en ce qui concerne la demande interne, alors que la demande externe progresse légèrement (+0,5%).

L’appréciation des chefs d’entreprise sur leur niveau d’activité au 1er trimestre 2015 reste dégradée.

Ils n’anticipent pas une amélioration de leurs carnets de commandes à court terme.
Le niveau des marges, des trésoreries, ainsi que des investissements sont au point mort et recule même fortement pour certains secteurs comme la construction.
Avec un impact direct sur l’emploi (-0,5%), toujours déficitaire par rapport au 1er trimestre 2014.

Une activité industrielle qui peine à décoller en ce début d’année 2015.

C’est un nouveau trimestre sans croissance notable de l’activité depuis plus d’un an.
Les industries des produits aromatiques et les industries alimentaires sont les 2 branches qui connaissent une évolution positive par rapport au premier trimestre 2014 (+1%).
Les autres branches industrielles ont une activité qui reste molle ou en léger recul.
Même si les chefs d’entreprises anticipent un volume d’affaires restant à flot avec des carnets de commandes qui devraient s’enrichir à court terme, l’appréciation de l’activité continue de se détériorer.
Les industriels estiment que leur situation financière est moins bonne qu’il y a un an (marges, trésorerie, investissements).
L’emploi dans le secteur est stable et devrait le rester pour les prochains mois.

Un secteur de la construction encore pleinement touché par la crise économique.
L’activité de ces 2 branches (Bâtiment et Travaux Publics) souffre beaucoup d’un volume d’affaires qui n’arrive pas à redécoller (-3% pour le bâtiment et -4% pour les TP).
Les carnets de commandes restent encore en décroissance d’un trimestre à l’autre, ce qui pénalise de façon non négligeable la situation financière selon les chefs d’entreprise.
Les marges des entreprises se réduisent encore, rendant les trésoreries de plus en plus tendues.
Il n’y a pas de signe tangible d’amélioration de l’activité pour les prochains mois. Cependant l’augmentation des logements neufs commencés au 1er trimestre 2015 pourrait améliorer les carnets de commandes à terme pour le bâtiment.
Dans ce contexte morose, l’emploi du secteur s’est à nouveau fortement dégradé au 1er trimestre 2015 par rapport au 1er trimestre 2014 (-5%).

-1% pour l’activité commerce avec une amélioration pour le commerce de détail alimentaire

L’activité du commerce s’est contractée au premier trimestre par rapport à l’an dernier (-1% par rapport au 1er trimestre 2014).

Le commerce de détail alimentaire voit tout de même son activité croitre de 2% par rapport au premier trimestre 2014. On note aussi une amélioration de l’activité, bien que moins forte, pour le commerce des loisirs et pour l’équipement de la personne (une augmentation de 1% pour ces 2 branches).
Les équipements de la maison connaissent le plus fort recul d’activité par rapport à l’année dernière (-2.5%).
L’appréciation de l’activité est mauvaise pour les chefs d’entreprises. Ils n’arrivent toujours pas à dégager une marge suffisante pour se constituer le capital nécessaire à l’investissement. Le niveau d’investissement risque encore de se dégrader selon les chefs d’entreprises du secteur.
L’emploi reste stable sur cette période, et les prévisions ne montrent aucune évolution pour les prochains mois.
Les services maintiennent globalement leurs activités au 1er trimestre 2015
L’hôtellerie (+3%) ainsi que les services aux personnes (+3%) enregistrent une bonne activité en ce début d’année.
Les exportations sont plutôt bonnes par rapport au 1er trimestre de l’année dernière (+ 2,5%).
Cependant les chefs d’entreprises ont au global une appréciation de leur activité qui reste mauvaise.
Les carnets de commandes ne sont pas pleins pour les entreprises du secteur. Les chefs d’entreprises du secteur ne prévoient pas une amélioration de leur trésorerie à court terme. L’emploi arrive difficilement à se maintenir au premier trimestre par rapport à l’année dernière.


ET DU COTE DES POLES DE COMPETENCES, SCIENCES DU VIVANT ET TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ?

Sur la Côte d’Azur, le chiffre d’affaires des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) s’élève à 4.05 milliards d’euros. Le pôle des Technologies de l’Information et de la Communication stabilise son niveau d’activité (+1% de chiffre d’affaires) et parvient à légèrement augmenter ses effectifs (+ 2%, atteignant quasiment les 21 100 emplois).

Constituant une grande partie des entreprises de la French Tech Côte d’Azur, le pôle des TIC est composé d’entreprises aux savoir-faire variés :
- Composants et systèmes électroniques (microélectronique) : le secteur, très pointu, est le premier employeur du pôle avec plus de 6 000 personnes, dans moins d’une centaine d’entreprises (principalement sur le bassin de Cannes et Sophia Antipolis).
- Réseaux et Télécommunications : on y trouve près d’une centaine d’entreprises, dont la moitié à Sophia Antipolis, pour 1 600 emplois.
- Logiciels/Progiciels : près de 300 entreprises, implantées en grande partie à Sophia Antipolis, emploient un quart des effectifs du pôle.
- Internet : près de 300 entreprises emploient moins de 900 personnes sur le bassinde Nice, puis Sophia Antipolis et enfin Cannes.
Services associés : composés du plus grand nombre d’entreprises, principalement sur la technopole de Sophia Antipolis, puis sur Nice, les services associés emploient un quart des effectifs du pôle.

Avec 263 établissements, générant 3.01 milliards d’euros de chiffres d’affaires, le pôle des Sciences du Vivant poursuit sa croissance au premier trimestre 2015 (+ 3%), en particulier grâce aux exportations. Le rythme d’évolution est cependant inférieur à celui enregistré au cours des trimestres précédents et les carnets de commandes sont moins remplis qu’en 2014. Les chefs d’entreprises ont ainsi une appréciation de leur activité en net recul.

deconnecte