Immo tertiaire : Sophia

Immo tertiaire : Sophia Antipolis et Nice placées sur une belle orbite

Cela fait déjà plusieurs années que le marché immobilier tertiaire des immeubles de bureaux casse... la baraque dans les régions françaises. Dans ce phénomène généralisé sur tout le territoire, le Sud-Est n’est pas à la traîne, en particulier à Nice avec le développement de son Eco-Vallée dans la plaine du Var, et à Sophia Antipolis qui a vu revenir les grues et engins de chantier pour de nouvelles réalisations.

Ce sont les principaux enseignements tirés des chiffres de BNP Paribas Real Estate présentés ce mardi à la pépinière du Business Pôle de la technopole par Jeanne-Marie Fauvet, directrice associée, et par Jean-Laurent de la Prade, DG-adjoint des régions.
"La demande en France est stable avec 4 millions de mètres carrés, mais il faut noter une baisse en Île de France (-9%) et une hausse en région (+8%). Les transactions neuves ont augmenté de 20% en 2019 et représentent 36% du marché" contextualise ce dernier.
Lyon arrive (très largement) en tête avec 400 000 mètres carrés commercialisés, devant Lille (240 000) et Bordeaux qui franchit pour la première fois la barre des 200 000 m2.

Si les Alpes-Maritimes n’arrivent qu’en 9ème place (Rennes, Nantes, Montpellier sont devant), les perspectives sont rassurantes avec 70 000 mètres carrés dépassés en 2019, soit 25% de plus que la moyenne de la décennie.

Surtout, l’élan donné depuis 2016 se confirme et la demande est toujours présente. 23 000 mètres carrés ont été placés sur Nice avec quatre transactions de plus de 1 000 mètres carrés tandis que logiquement les stocks de disponibles sont à la baisse. Un trou d’air sans conséquence, 2021 et 2022 devant permettre de remettre les pendules à l’heure sur la capitale azuréenne.
Pour Sophia, la barre des 40 000 mètres carrés a été franchie depuis deux ans, alors que la moyenne décennale s’élevait à 27 000 m2. Il y a eu beaucoup d’offres de sites réhabilités "avec le risque maintenant de manquer de biens de seconde main pour satisfaire la demande". Paribas Real Estate serait pleinement satisfait si le coronavirus ne venait jouer les trouble-fêtes. "Nous avons encore peu d’indices fiables sur son réel impact économique" avance Jean-Laurent de la Prade. "Nous nous attendons davantage à un choc conjoncturel qu’à un problème systémique, mais une moindre croissance économique est à attendre pour 2020. Nous devrions être dans les 1% de croissance, ce qui n’est pas mal alors que l’Italie risque d’entrer en récession".

Sophia : marché à part

"Sophia a la capacité de produire du neuf et de se renouveler par des opérations de rénovation lourdes qui sont autant de promesses d’immeubles de belle qualité" analyse Pierre-Michel Olivier. "La technopole n’a pas assez d’offres en neuf actuellement et l’on compte sur les opérateurs. Nous pensons qu’il y aura davantage d’investissements sur Sophia que sur Nice en 2020 et 2021".

Photo de Une : Jean-Laurent de la Prade a délivré un message d’optimisme pour 2020. (DR JMC)

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