La Farlède se mobilise

La Farlède se mobilise pour un avenir durable

Lors de la Semaine européenne du Développement durable, Yves Palmiéri, le maire, a mis l’accent sur la volonté d’agir de la municipalité, notamment grâce au projet de zone nature et de reconquête des terres agricoles initiée avec la remise en exploitation de friches.

Tandis que les pays européens ont célébré la Semaine européenne du Développement durable (23 septembre au 6 octobre), un événement d’envergure visant à sensibiliser, mobiliser et agir pour préserver l’avenir, La Farlède s’est engagée dans cette initiative en invitant les Varois à se poser une question essentielle : Et maintenant, on fait quoi ?

NE PAS TOMBER DANS LA FATALITE

Certes, Yves Palmiéri en convient sans détours : « La question du développement durable n’est pas encore dans tous les esprits mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir, à notre niveau, à ce qu’on doit faire et ne pas tomber dans la fatalité ».

Démontrant son implication, la commune a donc été le lieu de nombreux rendez-vous pour ceux qui aspirent à contribuer à un avenir plus durable.

Revenant sur les objectifs de cette semaine consacrée au développement durable, le premier magistrat ajoute : « Ces trois semaines, riches en événements, étaient l’occasion de découvrir comment chacun, à son échelle, peut jouer un rôle dans la construction d’un avenir plus respectueux de notre planète et lutter, par exemple, contre le réchauffement climatique. A La Farlède, on ne compte que 10 000 habitants sur un territoire de 830 hectares. Certes, la ville ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais cela ne nous interdit pas d’agir ».

Plusieurs rendez-vous ont donc invité les habitants à réfléchir, grâce à la projection de documentaires inspirants en faveur du développement durable, à une exposition en plein air mettant en lumière les initiatives locales sur les enjeux environnementaux et des rencontres animées par des experts.

« Convaincue, qu’ensemble, nous pouvons faire la différence et construire un avenir plus durable, la Ville souhaitait susciter l’intérêt du plus grand nombre autour de ces questions cruciales. Elle a invité le public à saisir l’opportunité et s’impliquer dans la discussion sur les actions à entreprendre pour le bien-être des générations futures », insiste le maire.

Ainsi, la Ville a mis l’accent sur le projet municipal de zone nature et évoqué les actions pour une reconquête des terres agricoles, et plus largement de la dynamique commune émergente des politiques publiques.

L’ENVIRONNEMENT EST UNE PRIORITE

Pour Yves Palmiéri, préserver l’environnement est donc une priorité : « Pour y parvenir, j’ai engagé des conversations avec les responsables du SCOT Provence Méditerranée et j’ai mandaté le cabinet CITADIA pour créer une zone nature, avec une magnifique vue sur le Coudon, à la place d’un terrain destiné, au départ, à accueillir 500 logements. C’était une zone en friche, située au-dessus de l’actuel stade de football. La commune fait donc marche arrière mais nous devons fournir un effort. Dans cet esprit, nous allons redonner 5 hectares de ce terrain aux agriculteurs. Cette future zone nature permettra, outre son aspect ludique, à absorber les eaux de ruissellement et préparer la commune à des jours difficiles ».

Choqué par la mort de deux étudiants de l’Université de La Garde en 2011, après un épisode pluvieux particulièrement sévère, Yves Palmiéri a décidé de se mobiliser sur les questions de développement durable : « Alors adjoint au maire, j’ai pris conscience que nous n’étions pas prêts. Maire depuis 2021, j’ai créé une compétence transversale à l’ensemble des délégations sur cette question. Et, nous avons établi un Plan Local d’Urbanisme plus vertueux, en faisant le choix du photovoltaïque, en luttant contre les passoires thermiques et en développant la végétalisation des espaces publics.

Depuis mon élection, la Ville est passée aux actes. Elle montre l’exemple même si je suis conscient que ce ne sont pas nos seules décisions communales qui vont changer le climat. En même temps, nous incitons la population à suivre notre exemple, à faire attention lors de ses déplacements en préférant la marche ou le vélo pour les courtes distances plutôt que la voiture, à ne pas arroser ses fleurs en période de sécheresse ».

Pour autant l’élu n’a pas l’impression de prêcher seul dans le désert. « De nombreux maires ont pris la décision d’agir et de montrer l’exemple à leur population ».

LA QUESTION DES LOGEMENTS SOCIAUX

Toutefois, la ville est confrontée à la réglementation, parfois contradictoire, émanant de l’État. Ainsi, la question centrale de la construction de logements sociaux fait débat.

« Comme toutes les communes appartenant à une intercommunalité, nous avons l’obligation de construire 25% de logements sociaux. Nous étions à 10% et aujourd’hui, nous sommes à 15%. C’est déjà beaucoup pour une commune de notre taille. Le taux de 20% était déjà démesuré. Maintenant, c’est 25%. Ce taux est trop élevé ! 25% de logements sociaux dans une commune telle que la nôtre c’est abusif ! Cela va remettre en cause l’identité de notre village. Cette réglementation ne concerne que les communes des zones urbaines et de plus de 3 500 habitants.

Cette obligation illustre les contradictions de l’État puisque dans le même temps, on nous demande de répondre à l’urgence humaine en termes de logements et de respecter l’environnement en construisant moins » !

Dans le même état d’esprit, le maire aborde la question de la mixité sociale : « Nous allons construire une série de programmes immobiliers pour un total de 133 logements qui inclura une part de logements sociaux. Aujourd’hui, la ville compte 10 000 habitants et raisonnablement, nous ne souhaitons pas dépasser les 12 000 habitants à terme ».

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR – Photo PRESSE AGENCE.

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