Les cessions d'entreprise

Les cessions d’entreprises sont reparties à la hausse en 2013

  • le 18 août 2015

Selon les travaux de l’Observatoire du groupe bancaire BPCE, publiés début juillet, les cessions-transmissions des PME-ETI ont augmenté en 2013. L’étude rappelle que la taille reste un critère déterminant des cessions ainsi que l’appartenance à un groupe.

Des cessions en hausse

Avec 16 348 opérations comptabilisées en 2013, contre 15 142 l’année précédente, les cessions-transmissions de PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) ont progressé de 8 % par rapport à 2012, selon les données de la BPCE. Cette croissance des cessions s’explique en partie par le dynamisme des transmissions intrafamiliales (2 697), en hausse de 14 % sur un an, notamment pour les PME de 10 à 19 salariés qui passent d’un taux de transmission de 0,8 %, en 2012, à 1,1 %, en 2013.

La taille plus déterminante que l’âge

Autre enseignement de l’étude, la taille de l’entreprise reste le critère déterminant d’une cession, devant l’âge du dirigeant. En effet, selon les données de l’Observatoire, le taux de cession des entreprises de 10 à 19 salariés est de 6,7 % alors que celui des ETI monte à 17,6 %. Par ailleurs, on observe que plus de la moitié des opérations de cession interviennent avant que le dirigeant ne soit âgé de plus de 55 ans.

Les entreprises saines ne disparaissent pas

Contrairement aux idées reçues, les entreprises ne disparaissent pas faute de repreneurs mais à cause de leur mauvaise santé financière. Selon l’étude 75 % des entreprises disparues en 2013 avaient un niveau de risque élevé ou très élevé et seules 332 PME en bonne santé ont été liquidées suite à des événements exceptionnels comme le décès du dirigeant. En revanche, les cessions et disparitions d’entreprises répondent à une certaine logique sectorielle corrélée au contexte économique. Ainsi, l’industrie chimique ou le génie civil ont un taux de cession élevé et un taux de disparation faible contrairement au secteur en difficulté de la construction.

Des cessions plus élevées pour les PME appartenant à un groupe

Dernier enseignement de l’étude, les données montrent une disparité importante entre les PME isolées et celles appartenant à un groupe. Ces dernières ont une probabilité de cession quatre fois supérieure aux PME indépendantes, avec un taux de cession de 18,5 % (contre 4,5%). Cet écart s’explique notamment par une gestion active du portefeuille de filiales.

Les cessions d’entreprises sont dans une phase plus active. L’Observatoire conclut, tout de même, par la nécessité d’accompagner la cession-transmission en sensibilisant les dirigeants en fin d’activité professionnelle, en limitant les impacts fiscaux et en créant des formations pour les repreneurs potentiels.

Par Alban LE MEUR

EN SAVOIR PLUS :
http://www.observatoire.bpce.fr/

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