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Christian Estrosi : Le narcotrafic, « première cause » de l’insécurité en France

Invité de Sud Radio mardi 5 novembre et interrogé sur le terme de « mexicanisation » utilisé par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, le maire de Nice a confié expliquer « depuis deux, trois ans que le narcotrafic (était) la première cause du taux d’insécurité dans notre pays ».

« C’est de plus en plus violent, c’est un des marchés de plus en plus juteux auquel nous devons déclarer une guerre totale. J’ai même demandé il y a plusieurs mois à ce qu’on en fasse une grande cause nationale donc je me réjouis que Bruno Retailleau utilise des termes qui correspondent à la vision que j’en ai. Vous savez qu’il y a autant de points de deal en France qu’il y a de lycées, c’est-à-dire qu’aujourd’hui il y a de plus en plus de quartiers où des enfants ne peuvent plus jouer, des jeunes ne peuvent plus étudier et qui sont des territoires perdus de la République », a-t-il poursuivi. Il y a en France 3 700 lycées, selon les chiffres 2024 du ministère de l’Éducation nationale. Christian Estrosi a en outre redit qu’il souhaitait la création d’un parquet national antistupéfiants, sur le modèle du parquet national antiterroriste. « Le narcotrafic c’est du narcoterrorisme », a-t-il affirmé sur Sud Radio. « C’est d’ailleurs pour cela que je propose que chaque fois que la police réussit à démanteler un point de deal on y envoie aussi la force Sentinelle pour veiller à ce que les narcotrafiquants ne se réapproprient pas  » ces lieux. «  Il faut tenir le point. Sans cela, ils se réinstallent immédiatement ». De son côté le ministre de la Justice Didier Migaud s’est dit, sur franceinfo, «  favorable à une organisation qui permette de lutter contre ce fléau et le parquet national peut tout à fait être une solution ». Mais « c’est au parlement d’en décider », a-t-il précisé.

Visuel de Une : Christian Estrosi avant l’audience d’installation du tribunal judiciaire de Nice, le 4 octobre dernier. ©SG