Contrat de filière Tourism

Contrat de filière Tourisme de Croisière : "Tous sur le pont, pour un tourisme de croisière performant, innovant et durable !"

Ce mardi 19 mars 2019 à Marseille le contrat de filière "Tourisme de Croisière" en Provence-Alpes-Côte d’Azur a été signé !
Le contrat de filière : pourquoi cette démarche ? Quels sont les enjeux, ambitions et axes stratégiques ? Le point !

POURQUOI CETTE DEMARCHE ?

Parce que le tourisme de croisière est une filière régionale prioritaire.

L’enquête BVA menée de juin à octobre 2017, financée par la FNADT-Direccte et la Région Sud, pilotée par la CCI du Var pour le compte du réseau des CCI de Provence-Alpes-Côte d’Azur, le démontre.
- Notre territoire régional est au 1er rang des destinations attractives pour les compagnies de croisière ;
- Il capte 50% du trafic croisiériste en France et 10% des mouvements de passagers en Méditerranée ;
- Il accueille 2,5 millions de passagers (tête de ligne et transit confondus) pour le maritime et près de 215 000 pour le fluvial (données 2017).

Une étude complémentaire à celle de BVA, réalisée également courant 2017 par la CCI Marseille Provence, confirme le poids économique de la filière régionale :
- Les retombées (directes, indirectes et induites) du tourisme de croisière en région Sud s’élèvent à 430 millions d’euros au bénéfice de toute la chaîne des acteurs liés à l’activité ;
-  La croisière maritime représente à elle seule 2 450 emplois (équivalent temps plein).
Enfin, l’activité croisière contribue :
- A la visibilité et au rayonnement international de notre destination régionale ;
- A la désaisonnalisation de la fréquentation touristique sur nos territoires ;
Au développement d’autres secteurs d’activité et à la valorisation de tout notre tissu économique, social et culturel.

Ainsi, la Région Sud, dans un processus de concertation étroite avec ses partenaires, a décidé de dédier le secteur Tourisme de Croisière d’un contrat de filière destiné à accompagner sa structuration et sa croissance et à favoriser les retombées économiques et sociales sur le territoire.
Dans ce cadre, elle a participé à hauteur de 250 000 € au plan d’actions du contrat de filière qui représente un coût total de 680 000 €.

QUELS SONT LES ENJEUX ET DEFIS ?


Qui dit filière prioritaire, dit enjeux à considérer et défis à relever.
Le développement du tourisme de croisière en région Sud requiert de gagner l’adhésion de tous (habitants, entrepreneurs, décideurs économiques et politiques) en poursuivant et valorisant les progrès entrepris par les acteurs concernés (clubs de la croisière, ports, compagnies, collectivités…) pour réduire les nuisances générées par l’activité sur l’environnement et la qualité de vie.

Par ailleurs, si la croisière en Provence-Alpes-Côte d’Azur est structurée au niveau territorial par 3 clubs de la croisière maritime (17 ports concernés), la croisière fluviale (6 ports) n’a pas le même modèle de promotion de l’activité sous forme de club.
Le contrat de filière doit permettre de tisser et renforcer des liens entre maritime et fluvial, d’initier et coordonner des actions de promotion partagée qui bénéficieront à l’ensemble de la filière.
Plus globalement, l’enjeu principal du contrat est d’élargir les partenariats existants, de tendre des passerelles professionnelles, d’impliquer les divers acteurs de la chaîne touristique : agences de promotion et de développement, offices de tourisme, aéroports, gares, établissements de formation, commerçants de proximité, artisans…).
Objectif ? Créer une dynamique collective forte conduisant à la création d’un réel écosystème régional qui favorise accueil d’excellence (passagers et compagnies), retombées pré et post « croisière », croissance innovante, performante et durable de la filière en région Sud.

POUR REPONDRE A QUELLES AMBITIONS ?

Etat, Région, CCI / Clubs de la croisière : les signataires à l’initiative du contrat de filière, qui invitent dès ce 19 mars 2019 tous les acteurs concernés à s’engager dans la démarche, nourrissent 4 ambitions :
- Accompagner la transition environnementale pour un Tourisme de Croisière respectueux du Plan Climat, « Une Cop d’avance », initié par la Région Sud
- Renforcer le leadership en France et à l’international de Provence-Alpes-Côte d’Azur comme destination de croisière
- Faire du Tourisme de Croisière un levier de développement global de l’économie régionale depuis le Rhône et la Méditerranée jusqu’au haut-pays
- Concevoir le Tourisme de Croisière de demain en invitant les passagers et les équipages à devenir ambassadeurs de notre destination

QUELLE STRATEGIE A L’APPUI ?

Pour répondre à ces ambitions, les partenaires du contrat de filière ont défini 4 axes, 4 voies stratégiques :
- Faire des croisières fluviales et maritimes des incontournables de l’économie touristique durable en région, en adéquation avec la demande du marché
- Concevoir ou renforcer une offre d’excellence régionale répondant aux besoins des armateurs, équipages et passagers
- Bâtir une stratégie marketing offensive au niveau national et à l’international
- Structurer, observer et évaluer la filière

QUI S’ENGAGE ET COMMENT ?


Pour mettre en oeuvre le plan d’actions découlant de ces axes stratégiques, un cadre de gouvernance coopératif est mis en place par les partenaires qui ont élaboré le contrat de filière à compter de la signature et jusqu’au 31 décembre 2021.
Comité de pilotage, groupes de travail thématiques, rencontres régulières visent à coordonner les actions définies et à conduire collectivement des chantiers impliquant les acteurs qui se seront engagés dans la démarche commune.

L’industrie croisière dans la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur en région Sud, le tourisme de croisière s’appuie sur 3 clubs croisière qui ont eux-mêmes été créés notamment à l’initiative des Chambres de Commerce et d’Industrie de Marseille, du Var et de la Côte d’Azur (CCI).

Ces 3 clubs assurent un rôle de guichet unique grâce à un maillage portuaire et touristique d’exception sur leur territoire respectif.

Présentation du contrat de filière par toutes les parties prenantes ce 19 mars DR CCI Paca

Ils ont dit


« Le tourisme est un pilier de notre économie régionale avec 18,9 milliards d’euros de retombées et 143 000 emplois non délocalisables.
Pour renforcer l’excellence touristique de Provence, Alpes et Côte d’Azur, nous nous sommes fixé 3 objectifs majeurs : renouveler l’attractivité de nos destinations, renforcer la compétitivité de notre offre et de nos entreprises et innover en réponse aux défis de demain.
Nous avons ainsi fait le choix d’adopter pour chaque secteur stratégique un « contrat de filière » destiné à renforcer leur structuration et leur croissance afin de favoriser les retombées économiques et sociales sur le territoire. L’activité croisière figure parmi les filières régionales prioritaires pour sa capacité à dessaisonnaliser la fréquentation touristique.
Avec ce contrat de filière, la Région Sud et ses partenaires se mobilisent pour créer un écosystème régional favorable à l’accueil des croisiéristes maritimes et fluviaux, au développement des séjours pré et post croisière et accompagner de manière vigilante le développement du secteur dans le respect de l’environnement et de la santé des habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur. »
Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur


« Je me réjouis de la mise en route d’actions communes répondant à des ambitions partagées. Car, oui, nous devons nous structurer, nous coordonner et coopérer au niveau régional pour relever les enjeux d’une filière majeure.
Le réseau des CCI de Provence-Alpes-Côte d’Azur s’engage dans cette démarche à plusieurs titres et embarque avec lui toute la chaîne du tourisme : les professionnels de la croisière, certes, mais aussi tous les acteurs des secteurs liés : l’accueil, la formation, les transports et l’accessibilité, les commerces de centre-ville…
Tous sur le pont, pour un tourisme de croisière performant, innovant et durable ! »
Roland Gomez, Président de la CCI Provence-Alpes-Côte d’Azur

« L’enjeu qui se présente à nous, c’est avant tout de transformer les ports d’escale en point de départ ; en complément, il s’agit de proposer une expérience exceptionnelle aux croisiéristes. Nous travaillons actuellement sur ce dernier point avec l’aide de l’Europe (dans le cadre du projet Itinera).
C’est une vraie chance pour notre territoire, sous réserve que l’ensemble des parties prenantes en soit convaincu et prêt à se mettre en ordre de bataille pour en exploiter tout le potentiel.
Structuration et lisibilité de l’offre touristique, formation professionnelle des acteurs, amélioration permanente des infrastructures, les chantiers ne manquent pas et nous sommes déterminés à les mener de front. »
Jacques Bianchi, Président de la CCI du Var


« La clientèle internationale des croisières constitue un levier de développement touristique important pour notre territoire, mais aussi un potentiel de trafic significatif pour l’Aéroport Marseille Provence.
Un travail conjoint autour des actions de promotion du Club de la Croisière Marseille Provence et des actions de développement pilotées par l’Aéroport permet au territoire d’attirer de nouveaux flux. Les synergies port-aéroport seront ainsi renforcées.
Elles sont au service d’un développement économique durable et font de notre territoire, une Métropole attractive, ouverte sur le monde et alignée sur les standards internationaux. »
Jean-Luc Chauvin, Président de la CCI Marseille Provence

« Les problématiques de transition environnementale et de pollution atmosphérique doivent être au centre de tout sujet de développement de la Croisière sur notre territoire et impliquer toute la chaîne de valeur de la Croisière depuis les ports et les transports jusqu’aux sites touristiques.
Nous soutenons la démarche initiée par la France pour la création d’une future zone ECA en Méditerranée qui devra être soutenue par les ports voisins italiens et espagnols.
Par ailleurs, les ports et les armateurs prennent des mesures essentielles dans la lutte contre la pollution de l’air, hors de tout cadre règlementaire international ou local. L’innovation et la recherche seront des facteurs clés de réussite, au-delà de toute considération financière.
Nous prévoyons d’organiser un événement sur la transition environnementale à l’automne 2019 dont les modalités seront dévoilées très prochainement. »
Jean-François Suhas, Président du Marseille Provence Cruise Club

« Notre territoire attire de plus en plus de visiteurs. Saisissons cette opportunité pour accroître le rayonnement du tourisme de croisière au-delà des ports et valorisons les richesses du moyen et du haut pays des Alpes-Maritimes.
Notre objectif est de parvenir à ce que croisiéristes et équipages deviennent les Ambassadeurs de la destination Sud.
En plaçant l’excellence au coeur de nos efforts communs, c’est tout un le tissu économique, social et culturel de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur qui bénéficiera des retombées de la croisière maritime et fluviale. »
Jean-Pierre Savarino, Président de la CCI Nice Côte d’Azur

« L’activité touristique représente un secteur économique majeur pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Dans ce contexte, l’activité de croisière constitue probablement l’un des domaines où résident d’importants gisements de croissance et d’emploi. Cette activité a crû de 30% en dix ans et les dix prochaines années pourraient réserver un potentiel encore plus considérable.
L’Etat a souhaité soutenir l’initiative des professionnels en vue de construire une stratégie de développement intégrée.
Le contrat de filière Tourisme de croisière constitue une étape majeure, puisqu’il concrétise l’aboutissement d’une première phase d’étude qui s’est déroulée pendant plus de deux ans. Il représente également le démarrage d’une nouvelle phase -opérationnelle- qui doit permettre de conforter la place de la région sur le marché méditerranéen de la croisière. »
Pierre Dartout, Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur

QUELQUES CHIFFRES


• En 2017 : près de 27 millions de passagers sont partis en croisière (maritime) dans le monde.

• Avec 23.6% de part de marché, l’Europe, et plus précisément la Méditerranée (14.2%), s’inscrivent au deuxième rang mondial en tant que « destination croisière », derrière les Caraïbes (38.4%).

• En France (littoral métropolitain et Outre-Mer) ce sont 5.34 millions de croisiéristes en transit, qui ont été enregistrés sur cette même année, auxquels il convient de rajouter 787 860 croisiéristes dits « embarquants » soit un total de plus de 6 millions de croisiéristes.

• Le littoral Méditerranéen français s’octroie la plus grande partie de cette manne en cumulant 2.54 millions de passagers.

• Au sein de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur ce sont 19 ports maritimes qui se partagent cette activité : Marseille (1er port français et 4ème de Méditerranée), Cassis, La Ciotat, St Cyr, Bandol, Sanary, Six Fours Les Embiez, Les Ports de la Rade de Toulon (Toulon et la Seyne), Hyères, Porquerolles, Le Lavandou, Cavalaire, St Tropez, Fréjus, St Raphaël, Cannes, Antibes, Nice et Villefranche sur Mer.

• A l’échelle de la croisière fluviale, les données mondiales sont moins accessibles, cependant en 2017, ce sont 426 640 croisiéristes qui ont effectué une croisière dans notre pays d’après les dernières données chiffrées de VNF (Voies Navigables de France).

• Nos 6 ports fluviaux régionaux représentent quant à eux 214 700 croisiéristes, répartis entre Châteauneuf-du-Pape, Avignon, Tarascon, Arles, Martigues et Port-Saint-Louis-du-Rhône.

• A noter : 2 de nos ports ont par ailleurs été récemment récompensés par les critiques du secteur de la croisière (Cruisecritic Destination Awards 2018) qui ont plébiscité Villefranche sur Mer et Arles parmi les meilleures destinations de croisière.


Tous visuels de l’article DR et courtesy CCIPaca

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