Immobilier : stabilité

Immobilier : stabilité des prix au 1er trimestre dans les Alpes-Maritimes

Les prix du marché immobilier à la revente ont fini de faire le yo-yo. La FNAIM vient de publier les chiffres azuréens à la fin du premier trimestre 2018. Ils montrent une grande stabilité à Nice et Antibes, et à peine de marque d’échauffement sur les secteurs du Pays de Menton et des Pays de Cannes et de Grasse.

Les délais d’écoulement se situent toujours autour des trois mois dans les principales agglomérations du département. Avec cependant un allongement sur Antibes, où la marge de négociation (7,05%) est plus importante qu’ailleurs. "Des propriétaires, pas pressés de vendre, avaient proposé leurs biens au prix fort, mais le marché n’a pas suivi" explique Frédéric Pelou, président de la FNAIM. Sur Menton en revanche, les vendeurs n’étaient pas pressés et n’ont pas baissé leurs prix, mais le temps de réalisation s’est logiquement rallongé (+ un mois).

Les professionnels s’attendaient plutôt à une stagnation du nombre des transactions en ce début d’année mais leur pronostic a été démenti par les faits : +12%. "On a réévalué la situation et nous tablons maintenant sur + 10% sur toute l’année" poursuit Frédéric Pelou qui ne voit pas poindre une baisse des prix, les actifs et les primo-accédants étant toujours bien présents sur le marché. Le rallongement de la durée des emprunts, jusqu’à 30 ans, permet ainsi de "resolvabiliser" cette clientèle qui n’a pas financièrement parlant accès au neuf.

Si les locations "participatives" ont dopé le marché des studios et deux-pièces en 2017, l’engouement est, semble t-il, un peu retombé. Les expériences faites par certains propriétaires n’ont pas toujours été heureuses (dégradations) et l’environnement fiscal s’est renforcé autour des plateformes de type Airbnb qui devront désormais payer des impôts et en faire payer aux loueurs dont certains auraient oublié de déclarer ces revenus. De façon générale, "le marché locatif a toute sa place dans le logement des actifs. Il n’est pas utopique de penser qu’une politique publique adaptée pourrait stabiliser les loyers, en dotant le bailleur privé d’un statut fiscal adapté en contrepartie de son engagement de modération des loyers" conclut le président de la FNAIM.
Qui met beaucoup d’espoir dans la prochaine loi ELAN, devant être votée à l’automne, et dont Dominique Estrosi-Sassone a été désignée comme rapporteur au Sénat.

Photo de Une : Le président Frédéric Pelou, entouré de Cyril Messika et William Siksik (DR - JMC)

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