BA06 : les jeunes entrepr

BA06 : les jeunes entreprises innovantes ont débarqué en force !

BA06 Event, qui s’est tenu ce mercredi dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nice Côte d’Azur, permet d’initier des rencontres business et de créer de nouvelles opportunités entre des projets qui, sans cet événement, ne se rencontreraient peut-être pas.
Une centaine de startups, nées sur la Côte d’Azur, ont participé à ce rendez-vous pour présenter leurs projets innovants, pour croiser leurs intérêts, pour se développer dans un marché toujours plus concurrentiel.

Appartenant au monde des "green tech", de l’industrie, de la santé, des services et de la "tech" pure et dure, elles ont pu rencontrer de grands donneurs d’ordre pour discuter et plus si affinités. EDF, Orange, la Métropole, Enedis, Botanica, Malongo, Tournaire, Virbac et d’autres sociétés de premier plan sont venues au contact des startuppers. Pas seulement pour assouvir de la curiosité, mais parfois pour faire un bout de chemin ensemble, surtout sur la R&D.
La variété des projets présentés démontre en tout cas une grande puissance créatrice qui s’adosse à l’Université et au tissu économique départemental.
Le rêve, ce serait une "Licorne", née ici dans un labo ou un garage. Pourquoi pas après tout ? Mais on signerait déjà pour de beaux succès, comme
Azzura Lights, Vulog ou Teach on Mars...

Ah, l’angoisse du "pitcheur" au moment de marquer un but...

Deux minutes pour convaincre donneurs d’ordre et financeurs : rude exercice pour les startuppers azuréens !

Ils ont été une vingtaine à venir défendre leur projet, et tenter de convaincre des financeurs, en moins de deux minutes chrono dans la grande salle de réunion de la CCI Nice Côte d’Azur.
Un exercice en "live" et sans filet, tenu devant un jury de professionnels, et devant un large public composé des représentants des entreprises innovantes et - justement - de banquiers, investisseurs et partenaires
potentiels.
C’est tout l’intérêt de cette journée BA06. Elle permet aux startups de trouver une scène où présenter leurs activités et aux startuppers de rôder leurs discours et de savoir se vendre. Car s’ils ont été sélectionnés pour "pitcher", c’est qu’ils ont déjà réussi à développer des produits et services nouveaux. Mais il leur reste encore à maîtriser la fabrication pour certains, la commercialisation pour tous. Les vingt propositions présentées ce mercredi (voir ci-dessous) étaient aussi parties à la pêche au financement pour boucler leur R&D. À la recherche d’un ticket entre 200 et 300 000 euros pour la plupart. Il leur fallait convaincre de l’utilité de leur produit ou service, de sa viabilité, de sa rentabilité.
Une vraie vie d’entrepreneur...

Startups : nos coups de cœur 2018

Notre petite sélection - subjective - parmi les projets présentés par les pitcheurs :

- B2boot  : Système d’assistance pour les déficients visuels et les aveugles, avec détection d’obstacles et logiciel autonome de reconnaissance. Permet à la personne de bénéficier d’une description de son environnement et donc de gagner en autonomie.
Projet de François Badaud, besoin de financement : 200 000 euros.

Vassili Okorokoff recherche 300 000€ pour développer ses écrans vidéo sphériques.


- Copines de sortie : Application mettant en
relation des amies pour leurs sorties, loisirs, etc. Permet de réunir des contacts dans un secteur géographique. Déjà 3 000 utilisatrices dans les A-M selon Patricia Ruelleux, qui a réuni les 10 000 premiers euros par financement participatif sur Ulule pour lancer son service le 15 février dernier.
A besoin de 150 000 euros pour se développer.

- FCS : Développe un système permettant de fabriquer de l’électricité avec de l’eau salée et un produit chimique. Un système qui doit permettre de réduire le poids des batteries (auto, camping-car, plaisance etc.) Jean-Louis Florentin est à la recherche de 200 000 euros pour passer à l’industrialisation.

- Objeos : Crée des écrans en volume et connectés. Utile pour la publicité par exemple, le système a déjà séduit Airbus, Twitter, Thales et LVMH
selon Vassili Okorokoff, qui veut maintenant ouvrir un service de contenus.
Il est à la recherche de 300 000 euros.

-  ShortFinal  : Trois ingénieurs ont mis sur application (smartphones et tablettes) les cartes aéronautiques européennes. Déjà 22 000 téléchargements effectués par les pilotes, qui disposent ainsi de checklists numérisées et interactives.
À la recherche de 200 000 euros.

Intéressé ? Contact : CCI-NCA.

Le droit aux côtés des entreprises de toutes tailles

EY Ventury, cabinet d’avocats installé sur Nice et Sophia, est spécialisé depuis quinze ans dans l’accompagnement d’entreprises. Depuis leurs premiers pas jusqu’à leur accomplissement. Maître Eric Elabd, du Barreau de Grasse, et Maître Aude Malherbe, du Barreau de Nice, ont assisté à ce BA06 Event. Pas un hasard...
"Le cabinet est présent dans l’écosystème. Nous nous occupons de propriété intellectuelle, des contrats, de levées de fonds et de la croissance externe. Ce qui représente environ soixante-dix dossiers par an" commente Maître Elabd. Avec parfois des surprises, comme cette startup pilotée par un monsieur de... 80 ans. Preuve que le talent d’entrepreneur ne se perd pas avec le nombre des années...
Maître Nicolas Ivaldi et Maître Salvatico – pour les levées de fonds et le Droit des sociétés – et Maître Laurent Sciacqua - pour le Droit social et le contentieux - complètent l’équipe de EY Ventury. Qui travaille beaucoup en Paca, mais aussi sur toute la France. Pour être en permanence auprès des entreprises, ces avocats ont remarqué que les plus grandes d’entre elles manquent encore de "souplesse" pour intégrer des startups. Du moins en France, plus que chez nos voisins et... concurrents.

Ils ont dit

Patricia Sargentini : déléguée générale :
"BA06 Accompagnement est une association 1901 présidée par Georges Dao. Elle a été créée en 2012 pour offrir un accompagnement managérial et pour présélectionner les startups ou entreprises éligibles aux fonds que l’association a rassemblés (2 M€) auprès de quarante-cinq entreprises des Alpes-Maritimes, de banquiers dont la BPMed et le Crédit Agricole, de la CCI et de l’UPE-06. Les collectivités locales soutiennent notre démarche qui consiste à intervenir au moment de l’amorçage. En moyenne, chaque dossier reçoit 150 000 euros, une mise de départ qui a ensuite un effet de levier (x 17) auprès des divers investisseurs.
Par exemple, nous avons amorcé Vulog, leader dans le transport partagé, ou SecludIT, société sophipolitaine spécialisée dans la sécurité informatique. Deux belles réussites nées sur notre territoire
."


Sylvie Thover, conseil en développement : "Expert comptable de formation, j’ai créé Colibri Développement qui est une structure de conseil pour les PME afin de les accompagner dans leur croissance, d’aider leurs dirigeants à définir une stratégie à deux, trois, cinq ans... Avec eux, je définis un plan d’actions à mettre en œuvre sur un calendrier opérationnel précis. Beaucoup de startups ont besoin d’être suivies pour le juridique, la finance et la comptabilité, et les aspects administratifs. La SASU Colibri Développement fait partie du réseau de franchise « Wekane » mais est indépendante. Je travaille surtout sur les AM et sur Monaco."

Laurent Londeix, délégué régional Orange : " Ce qui nous intéresse à BA06, c’est d’identifier des startups dont les produits et services peuvent venir se croiser avec nos technologies. Nous pouvons accompagner et intégrer ces innovations au sein du programme Orange Fab. Nos "business units" sont à la recherche de complémentarité dans les services, l’open innovation. Nous avons ainsi déjà fait des rencontres fructueuses avec Teach on Mars, Whoog, Lucy Labs, etc. Par ailleurs, constatant que les femmes sont assez sous-représentées, Orange a décidé de les soutenir en s’intéressant particulièrement aux startuppeuses. Nous recherchons dix projets dans la région Paca, plutôt dans les domaines technologiques ou ayant un lien avec nos activités".


Michel Manago, président de l’APPIM  : "Je passe sur ce salon pour l’APPIM car nous avons constaté que les startuppers ne connaissent pas bien le tissu industriel du 06. Qui est très riche, avec des compétences complémentaires. Nos industriels ont la capacité de répondre aux marchés, depuis le bureau d’étude jusqu’à la production. Par exemple, j’ai rencontré une startup qui a mis au point un produit original mais qui n’a pas encore réfléchi à son "emballage". Or nous sommes capables de produire les malettes qui seront vendues aux clients".

Photo de Une : Le député Cédric Roussel et des représentants du monde de l’entreprise en visite sur BA 06. (DR JMC)
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