L'isolation, malade (...)

L’isolation, malade de son DPE…

Au fil du temps et des reports, les différentes « versions » du DPE auront fait l’unanimité contre elles tant les résultats de ces diagnostiques thermiques paraissent peu fiables et même parfois contradictoires selon les techniciens qui les réalisent.

Bruno le Maire monte au créneau pour changer une nouvelle fois les règles du jeu. « Des propriétaires me disent “C’est absurde votre truc ! Ça favorise le chauffage au gaz plutôt que le chauffage électrique. Ça pénalise les petites surfaces qui sont demandées par les étudiants » a affirmé le ministre de l’Economie et des Finances au micro de Sud Radio.

Un avis qui n’est pas partagé par Christophe Béchu, au ministère de la Transition énergétique, où l’on estime au contraire que le DPE est fiable mais améliorable. Le 1er juillet prochain entrera en vigueur un arrêté encadrant la certification des diagnostiqueurs qui vise à « renforcer la formation initiale, les contrôles et la formation continue ».

Au ministère du Logement, aussi, la position de Bruno Le Maire est désavouée. On y rappelle qu’il n’est pas prévu d’engager une évolution à court terme du DPE, ni sur la méthode de calcul ni sur les modalités. La méthode de calcul du DPE a été récemment changée : le diagnostic de performance énergétique ne se base plus sur les consommations énergétiques passées mais sur le profil du logement (type de chauffage, qualité de l’isolation, surface ou encore l’étage).

Le DPE est devenu un critère déterminant avant l’achat d’un logement, avec des baisses de prix conséquentes pour les biens les plus mal classés.
Dans un an, les logements classés G - soit plus de 670 000 biens actuellement loués en France - seront interdits de location.
Voilà qui ne va pas améliorer la situation en France, alors que les constructions neuves sont en panne et qu’il manque toujours des centaines de milliers de logements pour les familles.

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