INDUSTRIE : parce que

INDUSTRIE : parce que l’APPIM ne veut pas tomber dans l’abîme...

Une double assemblée générale, ordinaire puis extraordinaire, de l’association des partenaires pour la promotion de l’industrie méditerranéenne s’est tenue la semaine dernière dans les locaux de la CCI Nice Côte d’Azur. Au programme, bilan de l’année 2019 et révision des statuts.

Une certaine érosion

Une page se tourne du côté de l’APPIM. Créée 24 ans auparavant, l’association qui cherche à faire de la Côte d’Azur "une terre d’industrie" semble montrer quelques signes d’essoufflement. Outre une année globalement satisfaisante, ponctuée par l’organisation de rencontres business et une présence accrue sur différents événements de l’écosystème industriel azuréen, différents axes de travail et orientations ont été abordés pour l’année en cours.
"L’APPIM doit faire un point. Il faut peut-être changer le modèle dans le sens de le faire évoluer dans le positif et essayer de trouver une nouvelle répartition, un nouveau positionnement et surtout une représentativité plus forte puisque l’on a quand même tendance à se tasser légèrement" explique Jean-Pierre Savarino, président de la CCI Nice Côte d’Azur et ancien président fondateur de l’APPIM. 

Plusieurs constats forts ont été relevés sur l’état des lieux, comme une érosion de son modèle qui n’évolue que très peu depuis plusieurs années.
Autre constatation, la baisse de l’attractivité et du taux de participation sur certains événements. Michel Manago, président de l’APPIM, a également souligné les difficultés de rassemblement des différentes entreprises de la région ayant un pouvoir industriel dans un seul et même lieu. Vient aussi le temps de penser à la transmission et au renouvellement du bureau afin d’intégrer de nouvelles têtes qui permettront d’insuffler un second souffle.

Changer de nom et de stratégie

Au rang des innovations à venir dans les prochaines semaines, il a été question de l’adoption d’une nouvelle identité. La proposition faite à une partie des 138 adhérents présents se nomme : ATICA (by APPIM), pour Alliance des Technologies et des Industries Côte d’Azur. Une modification qui a pour but d’apporter de la fraîcheur et d’ouvrir l’association à un panel plus important d’entreprises.
Une restructuration va également être mise en place puisque la CCI est désormais dans l’obligation de modifier son approche vis-à-vis de sa capacité d’accompagnement. "Nous avons été obligés de signer un contrat d’objectifs et de performance avec l’état. Nous avons un certain nombre de règles auxquelles il faut nous conformer, déplore Jean-Pierre Savarino, tout en ajoutant qu’il est "hors de question d’abandonner l’APPIM".
Concrètement ce soutien n’apparaîtra plus financièrement parlant (seulement sous forme de subvention) mais se poursuivra sur le plan logistique. Un changement qui oblige l’association à travailler sur son autonomie.

Le plan "B"

"L’APPIM tel que nous la connaissons, soit nous sommes capables de nous réinventer, soit elle ne sera plus", ajoute Michel Manago pour faire réagir son auditoire avant d’évoquer un plan "B" basé sur le rassemblement des forces technologiques et industrielles, la promotion et la sensibilisation vis- à-vis du jeune public et la cohésion inter-entreprises.
L’année 2020 s’annonce donc bien remplie et ambitieuse pour le futur de l’APPIM ou dira-t-on plutôt d’ATICA...

Photo de Une : Michel Manago, au premier plan, et le bureau de l’APPIM : une longue route à accomplir... (DR JMC)

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