Concours d’éloquence Nikaia : « Échoue, échoue encore et réussis ! »

Cette année, vendredi 5 avril, dans l’amphi 200 de la faculté de Droit et Science politique, Louis Sounthavong a eu fort à faire face à Salomé Payret mais il a finalement été le plus convaincant. «  Cela a été difficile », a reconnu le président du jury, le doyen de la faculté Xavier Latour, rappelant que « l’année dernière, déjà, ce n’était pas simple… ». En introduction, le doyen avait cité Samuel Beckett  à l’attention de tous les candidats, ceux de la grande finale et de la petite finale mais aussi ceux des tours précédents : « Échoue, échoue encore, échoue mieux ». Sitôt le nom du vainqueur dévoilé, il s’est réapproprié la maxime du célèbre auteur irlandais pour saluer la victoire de Louis Sounthavong : « Échoue, échoue encore et réussis ! ». Les deux finalistes se sont affrontés autour de la question « Doit-on dissocier l’œuvre de l’artiste ? ». Louis Sounthavong devait défendre le « non » et a notamment glissé dans son discours que l’art était « un tout  » et qu’en art, « comme en amour, on (assumait) tout ». Juste avant lui, Salomé Payret, également très à l’aise dans l’exercice, a notamment demandé « quel acte (était) suffisamment répréhensible pour condamner l’art ?  ». Après leur discours, les finalistes ont répondu aux questions du jury, ne manquant pas une occasion d’envoyer une petite pique à l’autre. La petite finale (Faut-il croire en l’avenir  ?) a été remportée par Gianni Chadhdi, face à Mathis Lalande, et le prix du public (Faut-il pousser mémé dans les orties  ?) a récompensé Adrien Maugey, devant Amine Kafoufi.