Commerce, industrie (...)

Commerce, industrie : la boussole en pôle position !

Je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous la délicieuse histoire qu’un mien ami m’a racontée à propos de sa fille, grande voyageuse devant l’éternel. Gamine, elle avait toujours rêvé d’aller au pôle nord et c’est arrivée à l’âge adulte, il y a quelques années, qu’elle a pu monter assez près du toit du monde, dans un endroit qui pour être très septentrional n’en est pas pour autant à l’abri du tourisme. Tout là haut donc, elle a acheté dans un magasin quelques babioles comme souvenirs à rapporter, dont un porte-clé métallique représentant le globe terrestre, l’équateur et bien sûr le pôle nord symbolisé par une étoile. En retournant l’objet, une gravure discrète annonçait un " Made-in-China". Fin du premier acte.
Plus récemment, la même jeune femme a décidé d’aller très au sud, le plus au sud "possible", en fait au bout de la Terre de feu, là où finissent l’Argentine et le Chili voisin, avant que le continent ne sombre dans l’océan. Un bout du monde lui aussi visité par des milliers de touristes (on n’est plus tranquille nulle part, ma bonne dame !). Je passe sur les paysages rudes, les motoneiges et tutti quanti pour me concentrer sur le magasin de souvenirs où, le hasard faisant bien les choses, elle repère un porte-clé métallique identique au premier, représentant le globe terrestre, l’équateur et bien sûr le pôle sud symbolisé par une étoile. Elle retourne l’objet et découvre, là aussi, une gravure "Made in China".
Les deux porte-clés venaient donc de la même usine de l’Empire du Milieu, qui porte bien son nom puisqu’il se situe grosso modo à équidistance des deux pôles.
Nous regrettons vivement que Ségolène Royal, éphémère "ambassadrice des pôles", n’ait pas réussi à imposer un vrai "Made-in-France" au pays des Inuits et des manchots pour des objets aussi essentiels que des porte-clés...


- Pas sûr qu’il y ait automatiquement un lien de cause à effet, mais le malin Carlos Ghosn, qui craint toujours d’aller au violon après s’être enfui du Japon dans un étui de contrebasse, ricane en constatant les résultats assez calamiteux de Renault. La marque au losange, qui avait enregistré depuis dix ans ses premières pertes en 2019, un signe qui ne trompe pas, plonge encore plus : 7,3 milliards envolés au premier semestre. À ce niveau de performances, ce n’est plus un coup de frein mais un "tout droit dans le mur" s’il n’y a pas une rapide correction de trajectoire. Au niveau mondial, le monde automobile craint des disparitions suite à la crise. Espérons que le groupe, qui était encore flamboyant il y a cinq ans avec son fleuron Dacia et son partenaire (turbulent) Nissan, ne fera pas partie de la liste des constructeurs disparus après le coronavirus...

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