Etes-vous plutôt du (...)

Etes-vous plutôt du genre centrifuge ou centripète ?

Ceux qui n’aiment pas Les Républicains auraient tort de se réjouir des malheurs de ce parti qui ne réussit pas à se sortir du traumatisme engendré par l’élection pourtant ’imperdable’ de François Fillon et, avant cette déculottée, par la défaite de Nicolas Sarkozy face à François Hollande.
Car c’est tout un puissant courant de pensée enraciné dans le pays et dans ses valeurs républicaines qui semble à la dérive. Cela n’est guère rassurant pour la suite, avec l’essaimage derrière lui de militants laissés comme autant de ’soldats perdus’ en rase campagne et sans véritable boussole.
Au niveau régional, il avait fallu en 2015 tout le poids additionné du parti et de ses ténors du sud pour installer d’abord Christian Estrosi puis Renaud Muselier dans le fauteuil de la présidence à Marseille. ça "l’avait fait", de justesse, avec le retrait volontaire de Castaner, alors au PS, pour éviter un basculement de la région en faveur des amis de Marine Le Pen. Cette fois, la fracture entre les "centripètes" qui se recentrent sur les valeurs supposées du parti et les "centrifuges" qui regardent ailleurs, et parfois très à droite, augurent de nouvelles difficultés pour les héritiers toujours en deuil de Sarkozy.
PACA se trouve être un laboratoire de LR. Les dissensions personnelles y sont comparables à celles rencontrées au national entre les barons du parti qui lorgnent avec appétit sur l’Élysée. D’accord que leurs désaccords, leurs ambitions personnelles les empêchent régulièrement de transformer l’essai, tout comme à gauche d’ailleurs.
Macron, par la voix de Castex l’autre week-end, a réussi son pari consistant à faire imploser le parti de la droite qui fut jusqu’à présent du moins modérée.
Lui reste maintenant le plus dur à accomplir : récupérer ceux des "centrifuges" et des "centripetètes" dont les convictions sont mises à mal par la guerre des chefs, assez éloignée des préoccupations des militants de base et de leurs difficultés du moment.
C’est donc la tâche désormais assignée à Sophie Cluzel, qui devait partir avec Renaud Muselier mais finalement pas, et qui va à la bataille dans notre région sous le seul étendard LREM.
Certains y voient déjà la chronique d’une gamelle annoncée...
Car en politique 1 + 1 fait rarement 2 alors qu’il est certain qu’il faudra toutes les voix "républicaines" pour que Renaud Muselier ait une chance de conserver son job six années encore...

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