Joe Biden, majeur et bien vacciné... espérons-le !

Ainsi donc Donald Trump est arrivé à la Maison Blanche coiffé d’une casquette rouge et il en repartira, quatre ans plus tard, avec un entonnoir sur la tête. Après tout, ce serait plutôt risible si le bouffon s’était révélé amusant à l’usage. Mais pour l’Amérique et le monde, c’est plutôt dramatique et pour tout dire inquiétant.
Les bases de la démocratie ont été sapées par celui-là même qui se devait de les protéger. Au lieu de quoi nous avons vu un personnage atrabilaire, arrogant, versatile, menteur. Il a pilonné les réseaux sociaux de ses vérités qui distordent la réalité. Il a été jusqu’à appeler au soulèvement et à la violence, en soufflant sur des braises d’extrême droite prêtes à s’enflammer.
Une génération de jeunes Américains sera entrée en politique avec cet individu. Que vont-ils en retenir ? Que l’on peut contester le résultat d’un vote jusqu’à l’absurde ? Qu’il faut prendre les armes pour empêcher le
déroulement de la cérémonie d’investiture du nouveau président normalement élu ? Pour ne rien dire de l’effet de contagion sur les opinions des autres pays, dont bon nombre tendent déjà une oreille attentive aux thèses populistes et réformistes, jusque chez nos proches voisins européens. Drôle d’époque tout de même. Il est temps de tourner la page, et que l’Amérique retrouve son vrai visage, sans casquette rouge ni entonnoir. GI Joe a du job sur la planche !

Malgré la récente colère d’Emmanuel Macron, la vaccination avance peut-être
sûrement mais encore bien lentement. Pour ne pas pleurer et éviter la honte, ne comparons pas nos chiffres à ceux de nos voisins d’outre-Manche et d’outre-Rhin... Grâce à l’incomparable génie de l’administration française, ce n’est pas devant nous une usine à gaz que nous voyons, mais une véritable centrale thermonucléaire dans laquelle les politiques, les fonctionnaires, le corps médical et les simples gens s’agitent frénétiquement, chacun ayant dans la main un maillon de la chaîne, mais personne ne sachant dans quel sens il faut tirer pour avancer.
Cela me fait penser à la chanson de Sacha Distel sur les pompiers de Rio appelés pour éteindre un incendie... Il leur a fallu retrouver les clés du camion, la grande échelle, les tuyaux et j’en oublie, pour un résultat que l’on imagine.
L’épidémie flambe à nouveau. Maintenant que les vaccins commencent à arriver, que les collectivités viennent au secours de l’état en ouvrant des "vaccinodromes", espérons que l’on aura assez d’aiguilles et de coton hydrophile sans que nous ayons besoin de puiser dans d’éventuels stocks stratégiques, sans doute aussi fournis que la réserve de masques au début de la pandémie...