L'edito de JMC - Le (…)

L’edito de JMC - Le monde tel qu’il est...

La venue sur la Côte du « Symphony », yacht de Bernard Arnault, n’est pas passée inaperçue. Ses 101 mètres de long permettent de recevoir dans le luxe seize invités en plus du propriétaire à qui tout un pont est réservé. Mais il y avait encore mieux pour le Festival avec le « Koru » de Jeff Bezos, 127 mètres de long, l’équivalent des plus gros ferries pour la Corse. Et comme posséder un paquebot à usage personnel n’est pas encore suffisant pour le créateur d’Amazon, cette unité navigue toujours accompagnée d’une petite ‘annexe’ de 75 mètres, le « Abeona », pour le cas sans doute où l’on se sentirait à l’étroit sur le navire amiral. Cette armada est venue jusqu’à Cannes pour que la fiancée de Bezos y reçoive un prix récompensant son action pour... l’écologie, cela ne s’invente pas.


Avouons-le tout net : Tom Cruise, au Festival de Cannes 2025, ce fut quand même une très, très grosse déception ! Méconnaissable en smoking, nœud pap’ et lunettes noires. L’acteur américain nous a tellement habitués à sauver le monde dans un feu d’artifice de cascades que l’on s’attendait – quand même – à un petit effort de sa part pour protéger la Croisette et les Alpes-Maritimes de la panne électrique après que des imbéciles/saboteurs ont cisaillé un poteau de ligne à haute tension pour commettre une farce/attentat (l’enquête devrait le préciser). Au lieu de quoi, Môssieur est resté bien tranquillement dans son fauteuil de cinéma, laissant les agents de RTE se dépatouiller avec cette situation cauchemardesque. Sans aucun espoir pour eux d’obtenir un prix, même de consolation…


Il ne reste que quelques jours à l’Union européenne pour trouver un accord avec l’administration Trump afin que nos produits ne soient pas taxés à 50 % à leur entrée aux US. Ce serait évidemment catastrophique pour l’économie du Vieux Continent. Si taxes il y a (Trump peut encore changer d’avis), l’UE a promis de mettre en place des contre-mesures proportionnées. On pourra, sans douleur, remplacer le bourbon américain par du whisky écossais, les poulets du Kentucky par nos volailles de Bresse, les oranges de Floride par celles d’Espagne, du Portugal ou d’Italie... Il sera plus difficile de se passer sur Internet de nos moteurs de recherche préférés, de services et de logiciels nés et développés outre-Atlantique. Cette crise doit servir d’électrochoc à l’Europe pour retrouver une indépendance qui s’était diluée au fil du temps.


Le président américain qui, avant sa réélection, avait promis de régler la situation en Ukraine en 24 heures, s’aperçoit que les choses ne sont pas aussi faciles qu’il voulait le faire croire. À la suite d’une énième attaque massive sur le pays de Zelensky, il a affirmé avec finesse que Poutine « est devenu complètement fou » (cela ne va pas arranger le dialogue avec Moscou) et que s’il persiste à vouloir conquérir le territoire de son voisin, cela mènerait la Russie à sa « chute », ce qui reste à prouver. « Je ne suis pas satisfait de ce que fait Poutine, il tue beaucoup de gens (…) cela ne me plaît pas du tout.  » Sur ce point, on est d’accord. Le président US n’oublie pas de tacler encore une fois Zelensky en affirmant que « tout ce qui sort de sa bouche crée des problèmes » et qu’« il ferait mieux d’arrêter ». Un conseil que Trump pourrait s’appliquer à lui-même…