Bouge Ta boîte, le club

Bouge Ta boîte, le club business des femmes cheffes d’entreprise ?

Des clubs business, il en existe de toutes sortes. Axés sur le système de réseau, ils aident les entrepreneurs à développement leur activité. Bouge Ta Boîte est un petit peu différent. Séduite par l’idée et l’organisation de ces cercles exclusivement féminin, Alice André a oeuvré pour la création d’un réseau à Sophia-Antipolis. Une initiative qui fête ses 1 an ce mois-ci dans la bienveillance.

Bouge Ta Boîte, qu’est-ce que c’est ?

Alice André  : Bouge Ta Boîte est un réseau national créé par Marie Eloy en 2016. Il y a donc eu un premier cercle et d’autres se sont créés, petit à petit, dans d’autres villes de France. Le concept, comme d’autres business club est de se réunir, partager, se recommander, etc. Les Bougeuses de chaque cercle se réunissent le vendredi midi pendant 1h30 autour d’un programme structuré et pragmatique pour pitcher, brainstormer sur leurs problématiques d’entrepreneures, présenter leur métier et exprimer leurs besoins. On participe également à des Ateliers -une fois par mois- et à des Duos, qui permettent de renforcer les liens entre bougeuses.

Comment est né le cercle de Sophia-Antipolis ?

Alice André : J’ai participé à ma première réunion dans le cercle de Lille. J’ai pu constater par moi-même que tout n’était que réseau et bienveillance. En revenant à Sophia Antipolis, je me suis rendu compte que j’avais très envie de faire partie d’un groupe comme celui de Bouge Ta Boîte. Mais pour en faire partie, il fallait déjà le créer le cercle. Je voulais vraiment créer un cercle dans ma ville. Donc, je me suis inscrite dans le groupe national en disant : « Voilà, moi j’aimerais créer un cercle près de chez moi, à Sophia Antipolis ». La demande est prise en compte mais le « siège » - au niveau national- ne vous contacte qu’à partir du moment où une deuxième personne fait la même demande. Au début je me disais que jamais je n’allais réussir à trouver des gens pour ouvrir ce cercle, que la ville était trop petite, que ça n’intéressait personne, etc. Et, finalement, quelques mois après mon inscription (juin 2019), une autre personne, Carole Picon -boosteuse du cercle de Sophia Antipolis-, s’est inscrite pour formuler la même demande que moi. L’équipe nationale nous a donc mise en relation toutes les deux, on s’est rencontré et on a été complètement d’accord sur tout. On a donc organisé une première réunion informative pour rencontrer les personnes, leur expliquer ce qu’on voulait faire, etc. Et là est né notre noyau de bougeuses.

Le mouvement a-t-il pris de suite ?

Alice André : Dès notre première réunion on a eu une cinquantaine, voire une soixantaine d’inscrites ! À ce moment-là, le cercle de Nice n’existait pas non plus, et nous étions déjà trop nombreuses dans notre cercle. Il faut savoir qu’un cercle est limité à 20 personnes et un corps de métier par personne, il ne doit pas y avoir de doublons de métier -notamment pour éviter de se tirer dans les pattes quand il s’agit de recommandations professionnelles, etc. Comme nous étions beaucoup, et que de nombreuses candidates ont dû être refusées, on leur a donné l’idée de se regrouper pour faire la demande de créer un cercle à Nice, qui a vu le jour quelques mois après. C’est dire si le concept a eu du succès.

L’importance d’un cercle uniquement féminin ?

Alice André : Ce qui est marrant, c’est qu’en se réunissant entre femmes, on fait face à de nombreuses remarques de la part des hommes notamment. Certains de nos maris, conjoints ou proches masculins, comparent nos réunions d’affaires, sérieuses, faites pour booster notre business, à des « réunions tupperware ». Cela me fait sourire quand on sait que certains groupes business sont encore uniquement composés d’hommes -comme le Rotary Club de Cannes, par exemple- et que là, personne ne dit rien. Mais Bouge Ta Boîte c’est surtout une question de bienveillance. Je le vois dans notre cercle c’est beaucoup de Girl Power : de l’entraide au quotidien, des actions mises en place, de la cohérence, etc. Par ailleurs, dans beaucoup de Club de réseau les réunions sont souvent soit le matin tôt soit le soir. Pas toujours évident pour une femme qui aurait des impératifs de maman. C’est aussi pour cela que les membres de Bouge Ta Boîte se réunissent le midi. C’est aussi ce que j’aime avec Bouge Ta Boîte, on fait sauter les clivages, notamment sur le rôle de maman cheffe d’entreprise. Et ça fait du bien.

Photo de Une : Les Bougeuses du cercle de Sophia-Antipolis. Créé l’année dernière ce cercle compte 21 membres et 21 métiers différents.
DR Bouge Ta Boîte / Alice André

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