La FNAIM Côte d'Azur (...)

La FNAIM Côte d’Azur en attente de changements

Frédéric Pelou, président de la FNAIM Côte d’Azur, fait un point sur les chiffres de l’immobilier du 2e semestre 2013 dans les Alpes-Maritimes. Il évoque également le bras de fer qu’il mène contre l’une des principales mesures du projet de loi de Cécile Duflot : la garantie universelle des loyers.

"Depuis des mois, les statisticiens prévoient l’effondrement du marché immobilier mais ça n’arrivera pas dans les Alpes-Maritimes" déclare Frédéric Pelou. "Les prix semblent enfin fléchir légèrement, sans toutefois que l’on puisse parler d’une amorce durable de baisse" commente-t-il.

Les affaires ne sont pas pour autant florissantes. "Toutes les simulations l’ont prouvé, il vaut mieux acheter aujourd’hui avec des taux bas. Le problème est qu’aujourd’hui les gens n’achètent pas" soutient le président de la FNAIM Côte d’Azur.

Les tendances du 2e trimestre 2013

A Nice le marché est en baisse de 1,40 %. Le prix moyen par m2 d’un appartement revendu est de 4177 euros.

A Cannes, le marché est en baisse de 1,70%. Le prix moyen par m2 d’un appartement revendu est de 4715 euros.

A Antibes, le marché est en baisse de 1,66 %. Le prix moyen par m2 d’un appartement revendu est de 4479 euros.

A Menton, la variation est minime. Elle est de 0,03%. Le prix moyen par m2 d’un appartement revendu est de 4610 euros.

Marché du grand luxe : 0

Frédéric Pelou et Daniel Falcone, directeur de la FNAIM Côte d’Azur sont formels : il n’y a eu aucune vente au-dessus de 2 millions d’euros concernant les villas de Saint Jean Cap Ferrat, Cannes, Mougins et Antibes. Une raison très simple à cela : le climat fiscal fait fuir les étrangers. "Un changement fiscal doit se produire très rapidement" déclare Frédéric Pelou.

Une annonce qui pourrait débloquer le marché

Le délai d’écoulement fait se poser des questions à la Chambre FNAIM de l’Immobilier des Alpes-Maritimes. Il augmente sensiblement depuis le premier semestre 2013.
"Le seul espoir que l’on a sur le raccourcissement du délai d’écoulement c’est l’abattement total sur la plus-value" explique Frédéric Pelou. Ce dernier compte ainsi sur François Hollande. Le Président souhaite, en effet, ramener à 22 ans au lieu de 30, la durée d’attente afin d’obtenir une exonération d’impôt. Mais surtout, François Hollande a annoncé mettre en place ce système en septembre 2013. "S’il ne le fait pas en septembre prochain, c’est le point mort jusqu’à décembre 2013" déplore le président de la FNAIM Côte d’Azur.
Le problème est l’incertitude. Dans l’immobilier, quand on ne sait pas, on attend et quand on attend, il ne se passe rien.

La Garantie Universelle des Loyers

La Garantie Universelle des Loyers (GUL) est l’une des principales mesures contenues dans le projet de loi ALUR ( Accès au Logement et Urbanisme Rénové) soutenu par Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement. Elle souhaite mettre en place cette mesure d’ici 2016. Le principe : "sécuriser les propriétaires et faciliter l’accès au logement des locataires." La GUL sera une garantie de l’état, c’est à dire financée par l’impôt et "elle sera certainement universelle" précise la FNAIM. Pour eux, la GUL est vouée à l’échec. "L’universalité est dangereuse : elle va créer elle-même le risque en déresponsabilisant les locataires et, sans doute aussi, les propriétaires. Si, de notoriété publique, l’impayé n’a plus aucune conséquence a priori, ni sur la perception du loyer par le propriétaire, indemnisé, ni sur le locataire, protégé, le paiement du loyer semblera superfétatoire" expose la FNAIM Côte d’Azur.

Ainsi, la FNAIM s’est retirée de l’Observatoire des loyers, suspendant l’envoi de ses données. Elle a même lancée une pétition qui réunit pour l’instant 12 000 signatures contre le projet de loi de la GUL. "Peut-être que Cécile Duflot va changer d’avis" souffle Frédéric Pelou. La FNAIM Côte d’Azur est dans l’attente de beaucoup de changements.

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