Les ados majoritaires

Les ados majoritaires

Vous vous demandez sans doute pourquoi les mouvements sociaux se multiplient un peu partout dans le monde. Pourquoi tout devient prétexte à manifester, à chahuter, à brailler « CRS, SS » et à piétiner les pelouses de la Capitale. Pourquoi d’accortes jeunes femmes transforment en banderoles leur poitrine dénudée avant de se faire plaquer par un pilier de la maréchaussée. La crise ? Oui, sans doute. Mais pas nécessairement celle que vous croyez. Le Telegraph nous apporte une réponse circonstanciée : il s’agit d’une crise d’adolescence. Cette période de turbulences marquée par l’inconstance, la contestation systématique, le goût de la provocation gratuite et de la castagne. Eh bien voilà : il semblerait que l’espèce mâle n’atteigne désormais sa maturité d’adulte qu’à l’âge de 43 ans. Alors que les filles, faisant preuve d’une précocité remarquable, ne demeurent totalement immatures que jusqu’à leur 32ème anniversaire. Ce pourquoi tant de jeunes épouses se lassent rapidement de materner leur conjoint et préfèrent le rendre à sa bande de copains. Un tel constat devrait inciter les pouvoirs publics à retarder considérablement l’âge de la majorité légale. Car les ados portent des jugements à l’emporte-pièce et sont donc tout-à-fait inaptes à voter sur des critères raisonnables. Laissez faire les ados, et ils vous élisent tout à trac une Assemblée de bricolos.

Il en va de même avec la délivrance du permis de conduire. Autoriser un nourrisson de 18 ans à piloter un bolide, c’est vraiment jouer avec le feu. Il ne pense qu’à faire vroom-vroom pour impressionner les filles et affoler les vieilles dames, alors qu’une voiture ne lui sert qu’à se propulser jusqu’au night-club ou au bistrot voisins, pour se poivrer le nez avec des potes aussi foutraques que lui. Là est le problème : l’ado aime boire et conduire. Les deux en même temps, de préférence. L’adulte, au contraire, n’hésite pas à laisser le volant à sa femme. Sauf quand il est bourré, bien entendu. Pour ne rien arranger, le dépistage de l’alcool au volant ne permet pas vraiment de prévenir le danger. La probabilité d’être soumis à l’alcootest serait très faible : une fois tous les cinq ans, au grand maximum. Autant dire que si vous n’avez plus de permis parce qu’un jour votre grammage a dépassé votre plumage, c’est que vous n’avez vraiment pas de chance. Les stats sont contre vous. Mieux vaut renoncer définitivement à conduire.

La recette du jour

Conduite prudentielle

Les statistiques sont formelles : la vitesse et l’alcool sont les principaux facteurs de risques sur la route. Et les ados sont les plus exposés à l’un et à l’autre. Prenez vos responsabilités : tant que nous n’avez pas atteint l’âge de 43 ans, ni accompli 62.800 km, roulez mollo et à jeun. Au-delà de ces limites, vous pouvez appuyer sur le champignon en revenant de l’apéro : vous ne risquez plus rien. Statistiquement parlant.

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