Un week-end écolo

Un week-end écolo

Vous étiez à Tokyo ce week-end ? Ça valait le coup : le Salon de l’Automobile y est traditionnellement la vitrine de la technologie asiatique. Cette année, c’est la pile à hydrogène qui est à l’honneur. Celle qui permet de réduire à néant les émissions polluantes : le moteur ne dégage que de la vapeur d’eau. Le thème n’est pas nouveau – il y eut le précédent de la turbine Wankel voilà une vingtaine d’années – mais l’ambition est maintenant de s’engager dans la grande série d’ici 2015. Les critiques ne manqueront pas d’ici là : pour produire de l’hydrogène, il faut mobiliser pas mal d’énergie électrique. Après, il faut le stocker, et une station-service d’H2 coûte une grosse pelote. Enfin, un réservoir d’hydrogène constitue une petite bombe ambulante. Mais c’est un peu moins dangereux que le moteur à énergie nucléaire, qui permettrait pourtant de recycler les déchets de Fukushima. Ou les excédents de combustible iranien, dont il est partout question dans la presse ce matin.

Si vous étiez hier à Genève, vous avez peut-être recueilli plus d’informations que nos journalistes sur l’accord, présenté comme historique, qui réintègrerait Téhéran dans la « communauté internationale ». Les participants auraient atomisé le risque de prolifération nucléaire en Iran. Comment ? Eh bien, apparemment, c’est un secret. Mais au moins peuvent-ils se féliciter d’avoir obtenu un résultat consensuel. Car si vous étiez à Varsovie, pour la grande conférence sur le climat, vous n’avez aucune raison de pavoiser. Il aura fallu une éternité pour se rendre compte qu’il est bien difficile de se mettre d’accord pour protéger l’environnement. Et que les décisions contraignantes doivent être remises à plus tard. Mais heureusement, la nature vient au secours de l’espèce humaine. Notamment le Soleil, qui s’obstine à demeurer beaucoup moins actif que ce que l’on attendait de lui. Si bien que les températures de la Terre ont cessé de progresser depuis pas mal d’années, contrariant ainsi les prévisions apocalyptiques : il semblerait que l’activité solaire soit considérablement plus puissante que les émissions de gaz dans l’évolution du climat. Au point que l’hypothèse d’un nouveau « minimum de Maunder » refait surface, qui nous rafraîchirait méchamment les ripatons pour plusieurs décennies. Autant se convertir illico au moteur à hydrogène. Car même s’il est réputé « grand froid », le gazole gèle à -20°. On aura l’air malin, avec nos cochonneries de diesels.

La recette du jour

Voyage immobile

Vous luttez contre le consumérisme compulsif, mais il vous faut remplacer la 404 que vous conduisez depuis 40 ans. Evitez le diesel : c’est ringard et polluant. Renoncez à l’hydrogène, sauf si vous embrassez une carrière de terroriste. Restez plutôt chez vous, devant un bon feu de bois : on va prendre pour 30 ans de températures polaires.

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