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Le Sud veut incarner le yachting de demain

En tant que région pilote de la planification écologique, la Région Sud s’est engagée sur la voie de l’exemplarité en lançant une étude sur l’impact économique du yachting en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette étude a été présentée lors des Rencontres régionales du yachting qui se sont tenues le 30 mai à Antibes (Alpes-Maritimes).

A ce jour, la filière du yachting représente plus de 1 milliard d’€ et plus de 10 000 emplois dans la région Sud, grâce à sa position géographique privilégiée, ses ports notoires et ses événements touristiques de renommée mondiale. En dépit de ces nombreux atouts, le développement durable de la filière yachting est une question centrale pour les élus de la Région. Cette évolution s’impose à la filière, sur notre territoire comme sur ceux des pays partenaires en Méditerranée.

50% DE LA FLOTTE MONDIALE

«  Parce que nous sommes en Méditerranée, et que nous, sommes leaders chacun dans notre domaine, nous n’avons d’autre alternative que celle de l’exemplarité. Nous devons incarner le yachting de demain, car c’est en Méditerranée de l’ouest que tout se joue, s’invente et s’implémente. Nous ne pouvons tolérer ni la fuite de ce leadership à l’est, ni l’absence d’exemplarité sur nos côtes. Car interdire dans nos eaux sans accompagner les mutations équivaut à laisser carte-blanche pour de mauvaises pratiques. C’est pourquoi la Région sera aux côtés de la filière pour apporter son soutien sans faille  », a lancé Renaud Muselier, président de la Région.

Le Comité Régional de Tourisme (CRT) a assuré la maîtrise d’ouvrage de cette étude, qui a été confiée au cabinet Earthcase. Les objectifs et les résultats permettent de contextualiser la filière au regard du marché mondial, de la concurrence et des enjeux, comme l’explique François de Canson, président du CRT :

« La flotte mondiale de yachts supérieurs à 24 mètres a sextuplé en 35 ans, pour atteindre 5 400 unités en 2021 avec 600 unités en construction en 2022. Seulement 12% des propriétaires de yachts sont ressortissants de l’UE, 20% d’Amérique du Nord, 20% d’Europe de l’Est, 20% d’Extrême Orient, 10% d’Asie et Australasie. La Méditerranée accueille chaque année environ 50% de la flotte mondiale. L’industrie régionale est principalement orientée vers la maintenance et le « refit » (travaux importants qui peuvent modifier la structure du navire) à l’ouest (La Ciotat, La Seyne-sur-Mer, Marseille), avec une activité commerciale et touristique concentrée à l’est du territoire (Hyères, Saint-Tropez, Cannes, Nice) ».

Les enjeux sont à la fois environnementaux, littoral non extensible à protéger, préservation des milieux marins et terrestres, amélioration de la qualité de vie littorale, sociétaux, partage du littoral et acceptabilité du yachting, pérennisation des emplois qualifiés et formation et économiques au sein des filières technique et touristique, à conforter sur l’innovation, l’excellence, l’exemplarité environnementale, les capacités d’accueil et l’acceptation sociétale.

« En termes d’actions concrètes, la Région a mis en place une commission du Parlement Régional de la Mer dédiée au yachting. Elle déploie également des investissements nécessaires pour accompagner les mutations technologiques et énergétiques de la filière. Enfin, la Région initie le leadership mondial de West Med Yachting de Gibraltar à Malte en passant par l’Espagne (Catalogne et Valence), Monaco et l’Italie (Toscane, Ligurie, Sardaigne), dans le cadre d’une coopération transnationale euroméditerranéenne », conclut François de Canson.

Photo Claude ALMODOVAR.

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