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Billets et pièces de monnaie : "espèces" en voie de disparition ?

Les moyens de paiement "numériques" par smartphones et autres cartes sans contact se développent rapidement, même si le bon vieux "cash" fait encore de la résistance.

Petites pièces "jaunes"

Si vous êtes numismates, il est grand temps de collectionner les pièces de
monnaie de Corée du Sud.
Elles pourraient disparaître à l’horizon 2020 : un test est actuellement en cours dans de grands magasins de Séoul qui rendent la monnaie des achats non pas avec des petites pièces mais sous une forme électronique en créditant une carte.

Trop chères à fabriquer

Ne plus avoir à fabriquer de la "mitraille" est le rêve caressé par la Banque de Corée et par plusieurs de ses homologues dans le monde. Elles coûtent en effet très cher à fabriquer par rapport à leur valeur faciale et les consommateurs ne les apprécient guère : trop encombrantes, trop lourdes, sans véritable pouvoir d’achat...

Un monde sans cash

C’est la première fois depuis sa mise en circulation, il y a plus de dix siècles, que l’existence de la monnaie "physique" est remise en cause.
Le numérique apparaît comme une alternative crédible et fiable dans les échanges qui peuvent se régler par carte (même sans contact), par smartphone, par virement…
Les moyens technologiques d’aujourd’hui permettraient de se passer du cash.

La fin des distributeurs ?

Les paiement "scripturaux", c’est-à-dire dématérialisés, ont augmenté de plus de 10% en valeur dans le monde en 2015, et ce n’est pas fini...
En Suède, plus de 80% des achats se règlent par carte, de nombreux magasins refusant tout paiement en espèces. Dans le royaume nordique, les distributeurs de billets ont quasiment disparu des rues. En France, il y en a actuellement 57 000 en service...

Traçabilité

Le paiement électronique est évidemment vu d’un bon œil par les états car il permet une traçabilité de tous les mouvements. C’est un outil de lutte contre la fraude fiscale.
Mais les habitudes des bonnes vieilles pièces et billets au fond de la poche ont encore la vie dure et lorsque l’on interroge les Français, ils ne sont pas encore prêts à abandonner le cash pour de l’argent électronique.

Crime organisé

Il est interdit en France de régler en espèces un achat de plus de 1 000 euros. La Banque Centrale Européenne a programmé la prochaine mise à mort du billet de 500 euros, davantage utilisé par le crime organisé pour ses transactions que par les honnêtes citoyens.

Des résistances

Mais, en matière d’argent, les résistances sont encore importantes, et l’on peut parier sans risque que la monnaie en pièces et billets a encore de beaux jours devant elle. Les Allemands sont par exemple culturellement attachés aux billets qui "garantissent la liberté", et s’ils utilisent comme nous les cartes bancaires, ils ont toujours été réfractaires à l’usage des chèques dont les Français ont beaucoup usé jusqu’à... la mise en place d’une tarification dissuasive par les banques.

À la carte

En 2016, près de 605 millions de transactions ont été réalisées par paiement mobile sans contact pour 6,2 milliards d’euros réglés selon le Groupement des Cartes Bancaires. Un demi million de commerces est déjà équipé de la technologie NFC nécessaire pour ces transactions, même si la bonne "vieille" carte bancaire demeure encore majoritaire pour le règlement des achats.
Pour combien de temps encore ?

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